Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, est revenu, hier, lors de la cérémonie d’installation du nouveau P-DG de la Sonelgaz, sur la question du rachat des actions de la firme américaine Anadarko en Algérie par le groupe français Total. N’excluant pas la possibilité de recourir au « droit de préemption », pour empêcher le rachat des actifs par le groupe français Total, le ministre a souligné la nécessité de préserver les intérêts de l’Algérie. En outre, tout en affirmant avoir contacté le groupe Anadarko, pour avoir plus d’explications, à ce sujet, le ministre a précisé que l’Algérie n’a pas reçu de réponse. « Nous avons contacté Anadarko pour avoir des explications sur cette information, mais jusqu’à présent nous n’avons reçu aucune réponse, ce qui prouve l’inexistence de ce contrat entre Total et Anadarko » a déclaré le ministre de l’Énergie à cet effet.
Pour lui, le fait que son département n’ait reçu aucune réponse du groupe américain sur ce sujet signifierait qu’il n’y a pas d’accord. « Anadarko n’a pas répondu à nos interrogations sur cet accord, l’absence d’une réponse d’Anadarko invalide l’accord », a-t-il encore précisé. Néanmoins, le ministre a considéré qu’il est impératif de préserver les intérêts de l’Algérie. Pour ce faire, il n’a pas exclu de recourir au « droit de préemption » pour empêcher le rachat des actifs par le groupe français Total.
Pour rappel, au début de ce mois de mai, Total a annoncé avoir signé un accord engageant avec Occidental en vue de l’acquisition des actifs du groupe pétrolier américain Anadarko dans quatre pays africains, à savoir l’Algérie, le Ghana, le Mozambique et l’Afrique du Sud. Selon le groupe français, « l’accord, d’un montant de 8,8 milliards de dollars, s’inscrit dans l’éventualité d’un succès de l’offre en cours d’Occidental pour le rachat de Anadarko ».La finalisation de la transaction entre Occidental et Total devrait avoir lieu en 2020.
Anadarko est opérateur en Algérie des blocks 404a et 208 avec une participation de 24,5 % dans le bassin de Berkine (champs d’Hassi Berkine, Ourhoud et El Merk) dans lesquels Total détient déjà 12,25 %. En 2018, la production de ces champs a été de 320 000 bep/j (barils équivalent pétrole par jour) de pétrole.
Lamia B.