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ARKAB EXPLIQUE, À DOHA, L’AMBITIEUX PROGRAMME DES ÉNERGIES RENOUVELABLES : L’Algérie vise 15 000 MW à l’horizon 2035

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Accompagné des P-DG de Sonatrach et de Sonelgaz, ainsi que par des cadres du ministère et des deux Groupes, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab est, depuis hier, à Doha où il prend part aux travaux de la 12e Conférence arabe sur l’énergie et à la réunion du Conseil des ministres de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP).
En marge de cette conférence, l’Algérie a présidé la première séance technique intitulée «Les sources d’énergie dans les pays arabes et dans le monde », laquelle a évoqué «Le pétrole et le gaz naturel dans les pays arabes et dans le monde », présenté par l’OPAEP, et «L’avenir de l’énergie nucléaire dans les pays arabes », présenté par le directeur général de l’Agence arabe de l’énergie atomique. Le ministre Arkab tiendra, également, plusieurs séances de travail avec les ministres arabes prenant part à cette conférence. Dans son intervention, le ministre Arkab a rappelé que cette conférence est tout d’abord un espace de dialogue et d’échange de vues sur les questions liées au secteur énergétique et sur les défis à venir pour assurer l’approvisionnement énergétique à long terme à la lumière des enjeux géostratégiques et des changements actuels et futurs. Cet évènement, rappelle le ministre, se tient dans un contexte particulier marqué par de multiples perturbations et évolutions liées au développement structurel de l’industrie pétrolière et gazière, aux énergies nouvelles et renouvelables, ou aux conditions géopolitiques dans certaines régions productrices. Tous ces éléments, assure-t-il, ont eu un impact majeur sur l’approvisionnement énergétique, et ont provoqué des fluctuations et des incohérences sur la stabilité des marchés. « Les priorités des principaux pays industriels consommateurs se focalisent sur la garantie qu’il n’y ait pas de pénurie ou d’interruption de l’approvisionnement en énergie, en plus de la nécessité de diversifier leurs sources. Pour les pays producteurs, la sécurité énergétique passe par la pratique des prix appropriés pour tout le monde et le développement des infrastructures pour les installations pétrolières et gazières » a déclaré, par ailleurs, le ministre Arkab. ​ S’agissant des engagements de l’Algérie pour la réduction les émissions de gaz à effet de serre, le premier responsable du département de l’énergie a rappelé les efforts consentis par le pays notamment la mise en œuvre du programme national pour les énergies renouvelables, d’une capacité totale de 15 000 mégawatts à l’horizon 2035, dont 6 000 mégawatts durant la période 2023-2027. L’Algérie possède de par son emplacement géographique, le plus grand réservoir d’énergie solaire au monde, en plus d’un énorme potentiel en hydrogène vert. Mohamed Arkab a fait savoir, dans ce contexte, que le pays a atteint une réduction de 1% sur 3 en émissions de gaz à effet de serre, rappelant que l’Algérie s’est engagée pour une baisse de 30% d’ici 2030 à travers plusieurs projets dont celui de la réduction des émissions de gaz inflammables.
Évoquant les marchés internationaux de l’énergie, le ministre a estimé que l’adoption de stratégies bas carbone par les pays développés tout en limitant les investissements dans les ressources énergétiques fossiles a favorisé l’émergence d’un climat d’incertitude chez les acteurs, les industriels et les financiers y compris pour le gaz. Ce dernier, rappelle le ministre, est pourtant une source d’énergie propre et durable qui peut soutenir le processus de transition énergétique et accélérer sa réalisation, en particulier dans les pays à fort potentiel gazier.
Placée sous le thème «Énergie et coopération arabe », la 12e Conférence arabe sur l’énergie examinera, deux jours durant, les développements sur les marchés mondiaux de l’énergie et leurs répercussions sur le secteur arabe de l’énergie, ainsi que des questions liées à l’énergie, à l’environnement et au développement durable entre autres.
Pour ce qui est de la 111e réunion du Conseil des ministres de l’OPAEP, elle est consacrée à l’examen des différentes questions liées aux travaux et aux activités de l’organisation. Il s‘agit en particulier des derniers développements liés à la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres concernant le développement des activités de l’OPAEP, sa restructuration, le développement des systèmes d’information au sein de l’organisation, la formation, et les rapports élaborés par le Secrétariat général de l’OPAEP sur la situation mondiale du pétrole et du gaz.
Il est important de rappeler que cette réunion se tient alors que le débat fait rage à la COP28 sur l’élimination progressive des combustibles fossiles (Pétrole, charbon, lignite, gaz naturel). Au moins 80 pays exigent que l’accord de la COP28 prévoie clairement la fin de l’utilisation des combustibles fossiles. Le secrétaire général de l’Opep, Haîtham Al Ghaïs, cité par l’agence Reuters, a exhorté les membres à rejeter toute formule prévoyant un abandon du pétrole et du gaz dans l’accord en cours de discussion. L’Arabie saoudite et la Russie ont, dans ce contexte, invité les participants à se concentrer uniquement sur la réduction de la pollution climatique, et non sur le ciblage des combustibles fossiles qui en sont la cause. Les travaux de la COP28 s’achèveront aujourd’hui tout comme la conférence citée en haut.

Augmenter la production pétrolière pour l’export
À rappeler par ailleurs que dans le but d’accompagner l’évolution constante du secteur de l’énergie en Algérie, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit, lors du dernier Conseil des ministres consacré à plusieurs projets et secteurs, le ministre à relancer la raffinerie de Hassi Messaoud dans les plus brefs délais. Cette injonction du chef de l’État revêt une importance capitale. Les champs pétrolifères qui s’étendent à perte de vue notamment à Hassi Messaoud dans le sud du pays ont alimenté l’économie nationale et internationale pendant des décennies. Aujourd’hui la raffinerie de Hassi Messaoud fait face à de nombreux défis entre problèmes de maintenance, sous-investissements et des pannes fréquentes impactant ainsi sa capacité de production d’où l’instruction du Président Tebboune. Il est ainsi question de la modernisation et la mise à niveau des installations existantes avec une prise en compte du volet environnemental notamment en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le chef de l’Etat a ordonné de redoubler d’efforts et de diversifier les capacités de production des produits dérivés du pétrole pour les exporter vers l’étranger, étant une valeur ajoutée considérable.
B. O.

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