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ARCHITECTE DU REVIREMENT ESPAGNOL SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Le gourou de Sanchez s’appelait Zapatero

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ARCHITECTE DU REVIREMENT ESPAGNOL SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Le gourou de Sanchez s’appelait Zapatero

Sans faux -fuyants et sans ciller, l’ancien chef du gouvernement socialiste espagnol Zapatero apporte la preuve que son parti assume le revirement de la position de son pays dans le conflit sahraoui. Finalement, plusieurs années après son départ de l’exécutif espagnol, il se dévoile pour montrer qu’il est le concepteur du revirement de l’Espagne qui s’est déliée de ses responsabilités morales, éthiques et politiques dans le problème du Sahara occidental en soutenant le plan d’autonomie proposé par le Maroc.
Lors d’un débat télévisé mardi dernier, organisé par Canal Red, la chaîne de télévision de Pablo Iglesias,  José Luis Rodríguez Zapatero qui  était l’invité vedette a passé un mauvais quart d’heure quand des militants de la cause  sahraouie, invités eux aussi, l’ont confronté à sa véritable nature faite de mensonge et de duplicité.
La militante sahraouie Fati Jadad a mis à nu  l’ancien président du gouvernement  devenu la vitrine  du lobby pro-marocain en Espagne et l’un des architectes de l’ombre du changement de position de l’exécutif de Pedro Sánchez dans le  conflit sahraoui. Jadad a acculé Zapatero en le mettant face à ses mensonges. » Votre  position et celle  du gouvernement socialiste actuel est inacceptable et vous déshonore. Elle est aux antipodes de  la légalité internationale qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Elle perpétue une erreur historique et  je suis sûr qu’elle reste incompréhensible pour de nombreux socialistes ». Vous avez  clairement et sans complexes, soutenu la tyrannie marocaine, qui occupe notre territoire et viole nos droits depuis 50 ans », a-t-elle indiqué.
Jadad a accusé l’ancien président du gouvernement espagnol, réhabilité politiquement par Sánchez et devenu la vedette d’ouverture de la campagne électorale européenne, de maintenir une position incohérente et de duplicité de l’Espagne, qui défend la reconnaissance de l’État palestinien mais approuve l’occupation marocaine du Sahara occidental. « Je ne comprends pas comment elle peut maintenir un tel double standard et une telle attitude hostile envers le peuple sahraoui. Nous devons nous rappeler que l’Espagne a non seulement une responsabilité morale ou éthique, mais aussi une responsabilité politique et juridique qu’elle doit assumer », a-t-elle ajouté.

Des équipements espagnols pour réprimer les Sahraouis
Interrogée par le quotidien  » El Independiente », Jadad a  assuré que l’ancien chef du gouvernement espagnol  a écouté son intervention et a répondu brièvement, en répétant le discours qu’il avait péroré à plusieurs reprises. « Il était dans sa ligne, mais apparemment mal à l’aise. En public, il nous a dit qu’il fallait dialoguer, pardonner et coexister », a-t-elle assuré.

L’ancien chef du gouvernement espagnol est connu pour sa duplicité et ses mensonges dans le conflit du Sahara occidental
Entre 2008 et 2009, alors qu’il était à la tête du gouvernement espagnol, l’armée marocaine avait utilisé des équipements militaires espagnols dans son agression contre le camp de Gdem Izik dans la banlieue de Layoune occupée, où vivaient  plus de 20.000 Sahraouis qui avaient protesté contre leurs conditions de vie difficile. La gendarmerie marocaine avait utilisé des équipements achetés à l’Espagne qui devait pourtant respecter sa position de neutralité dans le conflit. En 2011, plusieurs ONG’s espagnoles, entre autres la Fédération nationale des associations de soutien au Sahara occidental avaient déposé  une plainte auprès du ministère de l’Industrie espagnol, appuyée par une vidéo qui apporte «la preuve de l’utilisation par le Maroc de véhicules militaires de grande mobilité qu’il avait achetés à l’Espagne en 2008 et en 2009». La plainte appelait le  gouvernement Zapatero  à  suspendre  immédiatement les contrats d’exportation de matériel militaire espagnol vers le Maroc. En aparté Jadad avait interpellé Zapatero. « Quand il m’a dit qu’il fallait l’écouter, j’ai répondu que je l’écoutais depuis des années. C’est toi qui devrais nous écouter », a-t-elle indiqué.
Finalement,  le tandem Zapatero -Sanchez est le fruit de la même matrice, le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Cette formation qui a réussi à se maintenir au pouvoir grâce à une large mais fragile coalition de formations politiques de gauche, fait face à une véritable fronde menée par le Parti populaire ( droite), qui a déposé une motion de censure au niveau du parlement pour exiger le retrait du soutien de l’Espagne au plan d’autonomie marocain. Cette motion qui vise le gouvernement de Pedro Sanchez et l’alliance qui l’a mené au pouvoir et aujourd’hui soutenue même par des députés du PSOE et certaines formations de gauche ce qui laisse supposer que les jours de l’actuel gouvernement ibérique sont aujourd’hui comptés.
Slimane B. 

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