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Aquaculture à Aïn Témouchent : dix projets de fermes reçoivent leurs agréments

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« Les prérogatives du CALPIREF sont du ressort du wali, présentement. Et fini les longues attentes qui existaient auparavant ; les investisseurs peuvent, en un laps de temps très court, recevoir l’accord relatif à l’acquisition de terrain au niveau d’une zone d’expansion et site touristique (ZEST) ou dans d’une zone industrielle (ZI) et d’activité (ZA) et en un mois bénéficier de l’arrêté d’approbation de leur projet par la commission de wilaya chargée de la promotion, du suivi et du contrôle de l’investissement ».

C’est ce l’on peut décrypter de l’intervention de Hamou, Ahmed Touhami, le wali d’ Aïn Témouchent, lors de la tenue du conseil de wilaya. Le wali peut se substituer à n’importe quel directeur de wilaya membre de la commission quand ce dernier éprouve des difficultés pour se prononcer et donner son accord ou lorsque le dossier traine dans les services d’un département habilité à donner un avis au sujet de la faisabilité d’un projet par exemple. Ce plein pouvoir, dira -t-il, lui a été donné par sa tutelle, une mesure qui vise à assainir tous les dossiers qui étaient en instance au niveau du CALPIREF, d’un côté, et qui permet de faire passer ceux d’un intérêt avéré sur le plan économique et social, d’un autre. Et dans le cadre du nouveau code de l’investissement, la commission de wilaya chargée de la promotion de l’investissement, avait sous la présidence de Touhami, pris de nouvelles mesures en faveur de 10 promoteurs désirant investir dans le domaine de l’aquaculture au niveau des zones d’expansion et de développement de l’aquaculture (ZEDA).

Il s’agit-là des investissements bios de substitution à ceux du secteur des hydrocarbures. Les dix projets évoqués plus haut font partie d’un lot d’investissements plus important mais figuraient parmi ceux en mesure de donner une valeur ajoutée et des recettes importantes aux collectivités locales et au secteur de l’agriculture et de la pêche, dans la wilaya d’Aïn-Témouchent. En somme, cinq projets d’aquaculture devaient être lancés au niveau de la ZEDA de S’biât (45km au nord-ouest d’Aïn-Témouchent). Cette fois-ci la réunion a fait associer les principaux responsables liés aux activités de l’activité de la pêche et aquaculture ainsi que le SG de la wilaya. On apprend que les nouveaux promoteurs sont intéressés par des projets extensibles au niveau de la mer en vue de réaliser des cages flottantes sur au moins 02 à 03 ha, selon toute vraisemblance. Le wali avait annoncé que les nouveaux promoteurs sont intéressés par la production des produits nobles de renommée tels que le loup de mer et la dorade.
La ferme Aquasole, qui est entrée en production depuis une année environ, produit actuellement 250 tonnes de loup de mer et de dorade par an. Cette quantité, selon l’attachée de presse de la wilaya devait atteindre le cap de 700 tonnes/an en 2016. La même source d’information a évoqué que 04 autres investisseurs devraient recevoir leurs titres de concession une fois les dossiers examinés par la commission de wilaya chargée de la promotion de l’investissement. Le wali avait, séance tenante, fixé la date du dimanche prochain pour finaliser la procédure. Cette mesure, croit-on savoir, a été possible parce que l’étude de la ZEDA de S’Biât a été approuvée et son morcellement en 27 lots a été effectué. Le vœu du wali est de voir la wilaya d’Aïn-Témouchent prendre une place importante dans le domaine de la pêche et l’aquaculture à l’échelle nationale. Et pourquoi pas, puisque tous les atouts existent.
Les premières unités à savoir Sarl Aqua Future, Eurl Med Aqua, Sarl Rckh Fish, Sarl Aqua Almarsam , Zeita redouane seront implantées au niveau des ZEDA de Madagh, S’biât, Zouanif, Sidi Djelloul. Il s’agit de modules de 05 à 10 ha avec la grande partie en mer. Les premières prévisions indiquent que ces fermes pourront produire 4500 tonnes de poissons blancs dès la première année avec la création de 420 postes de travail. Certainement ce type de poisson est destiné à l’exportation en premier, puis pour les grands hôtels et complexes touristiques. Qu’en est-il de la pêche traditionnelle ? Le consommateur à la bourse moyenne n’est pas concerné par la production des fermes aquacoles qui est destinée à une clientèle bien définie. Le plus important est de réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour subvenir aux besoins en produits de mer des populations qui ne peuvent en aucun cas dépenser 3000 da pour acheter un kilogramme de dorade.
Boualem Belhadri

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