L’épineuse problématique de l’équation environnementale semble loin de connaitre son épilogue dans la wilaya de Mila, du moment que les élus et les services concernés de l’environnement n’arrivent pas encore à se mettre sur la même longueur d’onde, pour instaurer les concepts internationaux inhérents à l’environnement et le développement durable pratiquement indissociables. C’est ce qu’on pu constater, lors de la 4e session ordinaire tenue mardi dernier à la salle de réunions de la wilaya, consacrée aux dossiers de l’environnement, de l’emploi et de la sonalgaz.S’il est un point qui a soulevé les débats lors de cette session, c’est celui qui a trait à la sauvegarde du cadre de vie menacé d’une dégradation irréversible. Un statu quo de fiasco dû à la mauvaise gestion des déchets et à l’inconscience des citoyens qui devraient adopter une culture environnementale citoyenne. Dans son rapport, la commission chargée de la santé, de l’hygiène et de la protection de l’environnement n’a pas manqué de mettre à nu la situation environnementale dans cette contrée recelant plus de 820 000 âmes, suite à 13 sorties effectuées dans plusieurs localités à travers la wilaya. Selon le même document, de nombreux points noirs ont été enregistrés, notamment l’élevage dans les zones urbaines, les décharges anarchiques et non contrôlées, les déchets inertes jonchant les cités et les routes, l’état déplorable des abattoirs (tueries) et les moyens matériels et humains qui font encore défaut au niveau des municipalités afin de boucler dûment la chaîne environnementale. Un appel a été lancé, par ailleurs, aux services concernés de l’environnement, de la santé, des APC, de l’agriculture et des forêts pour faire montre de plus de rigueur dans l’accomplissement des tâches qui leur sont assignées, tout en sommant les entreprises industrielles et les carrières à respecter les cahiers des charges. La nécessité de prospection de nouvelles assiettes foncières pour faire sortir les marchés à bestiaux hors des agglomérations urbaines, était parmi les préoccupations de cette commission. En réponses à ces préoccupation, la directrice locale de l’environnement a avancé, à travers un exposé reflétant les réalités et perspectives de son secteur, que les efforts ne cessent de se consentir pour une parfaite maitrise de la situation et une gestion meilleure des divers déchets et résidus médicaux et industriels. Selon l’oratrice, pas moins de 657 éboueurs sont chargés de la collecte et du transport des ordures ménagères à travers les communes de la wilaya, alors que 44 bennes-tasseuses, 50 camions et 44 tracteurs sont utilisés. Les 671 tonnes de déchets ménagers par jour de la wilaya sont reçu, par le CET de Oued Bouhelouf, mis en service en mars 2010, qui reçoit quotidiennement 120 tonnes ainsi que les quatre décharges contrôlées en voie de réalisation qui qui devraient recevoir 300 tonnes, les 250 tonnes qui restent sont déversées anarchiquement dans des décharges non contrôlées. Cette quantité d’ordures sera absorbée par le centre d’enfouissement technique qui sera réalisé dans la commune de Ferdjioua, à l’ouest de Mila. Il est à signaler que la gestion des déchets ménager été attribuée à des entreprises privées, à savoir M NET qui se charge de 7 secteurs dans la commune de Mila, micro-entreprise à Chelghoum-Laïd et Entreprise de collecte d’ordures Bebal Amel dans la municipalité de Tadjenanet.Selon la directrice, plusieurs projets visent l’éradication de six décharges non contrôlées et la sauvegarde du cadre de vie du citoyen qui doit s’y impliquer.
A. Ferkhi