Le bilan des activités de l’année 2015 présenté, lors de la session ordinaire de l’APW a soulevé une série de critiques par les élus. En effet, l’élu du FFS en l’occurrence Mokrani n’est pas allé par trente-six chemins pour critiquer le bilan présenté par l’exécutif, l’assimilant à un résumé d’opérations. «Ni le lieu du projet, ni le montant de celui-ci et encore moins des informations fiables ne sont mentionnés pour une meilleure identification du projet et surtout la justification des retards quant à l’achèvement des travaux» s’interroge-t-il. Concernant l’investissement, le même élu n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire qu’il n’y a pas d’investissement mais une forme de spéculation des terres agricoles. Il citera en exemple une EAC à Thénia transformée en unité de granito qui est toujours restée bloquée, 02 hôtels «squelettiques» à l’entrée de la ville de Dellys, ainsi que plusieurs autres projets abandonnés et livrés à eux-mêmes. Ils attendent le bradage et la spéculation lancera-t-il, avant de revenir encore une fois sur le détournement continu des terres agricoles. «Il faut arrêter de brader les terres agricoles et s’occuper réellement de ce secteur agricole qui est un véritable générateur de richesses et d’emplois» préconisera-t-il, en citant l’exemple de l’Espagne et du Maroc lesquels ont basé leur développement sur l’agriculture, ajoutera-t-il. Malgré des projets annoncés dans le secteur de la pêche, le prix de la sardine ne cesse de flamber, alors qu’en Italie le prix ne dépasse pas 01 euro le kilo s’inquiète-t-il. L’assainissement des ZAD avant de procéder à d’autres attributions est une nécessité pour parler de l’investissement a-t-il signifié.
D’autres élus ont soulevé des problèmes liés au domaine agricole, en signalant l’absence de politique d’irrigation ou 03 barrages réalisés depuis des années sont toujours inexploités, privant les paysans de l’irrigation de leurs champs. Ils sont situés au niveau des localités de Naciria, Sidi-Daoud et Cap djinet. Le logement est un secteur qui accuse un immense retard où 28 388 logements ne sont pas encore lancés.
Sur les 89 282 logements inscrits au profit de la wilaya, seulement 39 928 ont été réalisés, dont une partie est en cours d’achévement.Le secteur de la santé est aussi montré du doigt par les élus en citant le retard constaté dans le lancement des 03 hôpitaux inscrits dans les localités de Boumerdès, Boudouaou et Khemis-Khechna, respectivement de 240 lits, 120 lits et 60 lits. Le même constat de retard est relevé dans les projets relatifs à l’environnement, les routes, l’eau potable, l’assainissement, l’éducation, la santé ainsi que l’absence d’infrastructures de base dans des projets de construction de logements, notamment dans la commune de Bordj Ménaïel. Le satisfecit affiché par l’administration n’est pas partagé par un grand nombre d’élus qui n’ont pas hésité à exprimer leur inquiétude quant à l’achèvement et la livraison des projets, alors que d’autres ne sont pas encore lancés.
B. Khider