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APRÈS LES MENACES D’UNE INTERVENTION MILITAIRE, PARIS NÉGOCIE AVEC LE CNSP : Les forces françaises sur le départ du Niger

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La France, qui a tenté d’agiter le bâton et la menace allant même jusqu’à envisager l’option militaire pour rétablir au pouvoir l’ancien président du Niger Bazoum, est en train de perdre du terrain. Aujourd’hui elle se voit dans l’obligation d’obtempérer à l’ordre des putschistes de fermer ses bases militaires dans le pays et négocier les modalités du retrait de son contingent stationné à Niamey et dans certains campements du nord de la bande du Sahel.
Il faut savoir dans ce cadre que depuis qu’elle a perdu pied au Mali, la France avait redéployé les militaires qui faisaient partie du dispositif Barkhane au Niger. Elle estimait que leur rapatriement en France métropolitaine n’était pas la meilleure des solutions tant que persistait la menace du terrorisme « Djihadiste » dans la région. Mais en réalité, sentant le danger de voir le Niger et d‘autres pays la déclarer indésirable dans la région, elle avait préféré garder une présence militaire pour protéger ses intérêts et assurer l’évacuation des ses ressortissants si la menace devenait grande. Paris a tenté, dès les premières heures du putsch, d’agiter la menace d’une intervention militaire pour rétablir au pouvoir Bazoum,  qualifié d’ami sincère de la France. Elle a tenté de faire obstruction à l’initiative algérienne qui favorisait une solution politique au problème né depuis le renversement du président nigérien élu. Elle a également tenté de faire pression sur le Nigeria pour l’obliger à passer outre le vote de son parlement fédéral contre l’envoi de soldats nigérians au Niger dans le cadre d’une opération des pays de la CEDEAO. Elle a obtenu l’autorisation de survol de ses appareils militaires de l’espace aérien marocain et a tenté de faire jouer sa diplomatie pour obtenir l’aval du Conseil de sécurité pour une intervention armée au Niger. Elle a usé de tous les artifices. Mais au final, elle se voit obligée d’obtempérer à l’ultimatum des putschistes et de négocier le retrait de ses forces stationnées au Niger.
Dans sa livraison du 5 septembre, le quotidien Le Monde a indiqué que « Paris a discrètement lancé des discussions avec les militaires au pouvoir à Niamey sur les modalités du retrait de certains éléments , après avoir d’abord refusé d’obtempérer aux injonctions de la junte qui a renversé Bazoum. Le quotidien indique que près de 1500 soldats seraient toujours stationnés dans ce pays de l’Afrique subsaharienne.
Paris veut se livrer à un exercice de funambule qui consiste à sortir de l’impasse au Niger, sans reconnaître les autorités de fait (Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Après cinq semaines de tensions avec les auteurs du coup d’État du 26 juillet, la France a finalement amorcé des discussions sur le redéploiement d’une partie de ses forces engagées dans ce pays du Sahel. Après avoir d’abord refusé d’obtempérer aux injonctions des militaires nigériens, qui ont fait du départ des soldats français une revendication populaire, le ministère des Armées et plusieurs sources concordantes ont admis, mardi 5 septembre, avoir ouvert une discussion sur les modalités du retrait de certains éléments militaires . Il faut rappeler qu’au début du mois d’août, la junte au pouvoir au Niger avait fixé un délai d’un mois à la France pour se retirer du territoire nigérien, après avoir dénoncé les accords de coopération militaire qui liaient jusqu’ici Paris et Niamey. Samedi 2 septembre, à la veille de l’expiration de l’ultimatum fixé par les putschistes, des milliers de Nigériens favorables au nouveau pouvoir en place ont de nouveau manifesté contre la présence des militaires français, à quelques pas de la base qu’ils occupent à Niamey avec d’autres détachements étrangers.
C’est un nouveau revers pour la France qui voit ses gesticulations, pour faire plier le CNSP et le peuple nigérien, échouer. C’est un échec pour Paris qui n’avait envisagé l’option politique pour le règlement du principe de la légitimité du pouvoir que comme recours subsidiaire lui préférant de loin la menace d’une intervention militaire. Aujourd’hui l’ancienne puissance coloniale est en train de perdre ses bastions. Chassée du Mali, elle est en train de perdre pied au Niger en attendant de la voir perdre d’autres places fortes de son influence en Afrique. L’avenir ne s’annonce pas rose pour la France qui va voir ses intérêts économiques subir un véritable coup après le réveil des peuples de l’Afrique noire qui ont décidé, pour cette fois, de ne plus se suffire d’une indépendance factice mais de vivre pleinement leur liberté en chassant l’ancien colon et en récupérant les ressources naturelles qui faisaient sa prospérité et sa puissance. 
Slimane B.

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