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Après le tirage de la phase finale de la CAN 2017 : Les Verts savent ce qui les attend et ce qu’il faut faire

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Le temps des interrogations ? Sûrement. Le temps des remises en cause ? Plus que sûrement. Pour les Verts, notamment depuis le semi-échec concédé dans leur forteresse (un nul qui a fait, on s’en doute, très mal et ce n’est pas les tonnes de salives et d’encre qui ont coulé sous les ponts qui nous démentiront) de Tchaker face au Cameroun, les choses ne semblent plus être ce qu’elles étaient.
Pas spécialement en terme d’ambiance dans un vestiaire d’où nous proviennent des signaux d’une grande clarté, d’une évidence palpable que les joueurs parlent d’une seule voix (le départ de Rajevac en est la preuve, lui qui n’a pas survécu à cette entame ratée en éliminatoires du Mondial 2018 et qui, rejeté, a préféré rendre le tablier plutôt que de diriger un groupe parmi lequel il ne faisait plus l’unanimité, poussant ainsi le président de la Faf, Raouraoua, à accéder au vœu de l’équipe de ne plus travailler avec le Serbe, et d’aller chercher un autre driver en mesure de les remettre sur rails) mais qui, naturellement, est mal accueillie (la décision de se «rebeller» contre un technicien qui n’aura pas eu le temps de bien le connaître) et par l’opinion qui ne comprend pas de tels caprices de la part de ses favoris, et par les observateurs déroutés par une réaction à laquelle l’instance dirigeante a vite accédé, donnant au passage l’impression que les joueurs ont définitivement pris le pouvoir et dictent leur loi. Depuis donc le passage par Blida des «Lions Indomptables» (ils le sont restés face à nos Fennecs en passe maintenant de nourrir un véritable complexe face à une équipe qu’ils n’ont jamais battu), les choses ont changé avec une E.N dans l’obligation aujourd’hui de dépasser la période de questionnements imposés par une conjoncture rendue difficile par les deux précieux points perdus face à un concurrent direct pour le seul billet mis en jeu dans un groupe où tout est possible (y compris une élimination précoce des nôtres en cas de revers au Nigeria devant des « Super Eagles» revenus de Zambie avec les trois points de la victoire et qui prennent la tête du classement, rêvent plus que jamais de damer le pion à leurs futurs adversaires le 11 novembre prochain dans un match presque décisif, ils n’ont plus le droit à l’erreur sous peine de sanction sans appel en disant prématurément adieux à leurs prétentions mondialistes et donc à une historique passe de trois après deux participations successives), Brahimi et les siens, pas dans leur meilleur état (psychologiquement affectés et pointés du doigt au lendemain de leur sortie ratée du 09 octobre et la mutinerie qui a conduit au changement à la tête du staff technique) voient les évènements se précipiter, les responsabilités, et donc la pression monter de plusieurs crans, eux qui savent plus que jamais (leurs détracteurs ne leur feront plus aucun cadeau) qu’ils sont attendus au tournant en cette période où, comme par hasard ou (mal)heureuse coïncidence, les échéances importantes (bien inapproprié terme) se multiplient. Mais aussi, paradoxalement, autant d’occasions de se dédouaner. De se racheter en confirmant les attentes d’un public qui sait qu’ils sont capables de mieux. Montrer (pas seulement, même si c’est primordial, côté résultat) qu’ils ont les moyens de leurs ambitions en allant renverser la vapeur dès leur prochain voyage au Nigeria où une partie (pour ne pas dire plus) de leur avenir se jouera sur la route de Moscou, une défaite ou même un nul sonnera comme la fin des illusions. La fin d’une belle aventure risquant d’ébranler encore plus, un vestiaire se sachant fragilisé (et comment !) par les récents soubresauts qui l’ont secoué. Avant de se préparer à l’ascension tellement difficile des sommets africains par la lucarne de la messe du continent prévue au Gabon l’hiver prochain, le sort ne les ayant (loin s’en faut) pas gâté en mettant sur leur route, dans un groupe des plus relevés (on ne pouvait craindre pire, même si le niveau actuel des sélections africaines, animées par des stars confirmées et recherchées par les plus grandes équipes du monde, ne laissant pas de regrets quant au choix de l’adversaire, la majorité ayant de quoi inquiéter en terme d’arguments à faire valoir) des clients respectables. à respecter à l’image de ce tandem (sans se permettre, ce qui s’apparenterait à une faute professionnelle grave, de prendre de haut le 3e larron, l’inconnu onze national zimbabwéen) Sénégal- Tunisie dont la présence, en plus de compliquer la tâche de nos représentants, donne à la poule «B», des airs de véritable groupe de la «mort». Pour dire, comme pour les qualifs du Mondial russe où il faudra souquer dur, faire preuve d’un mental à tout épreuve, que ce ne sera pas du gâteau. Comprendre qu’une présence au second tour (et plus si affinités) passe par des prestations (on peut parler d’emblée de deux finales pour les Verts avant de parler aux choses « sérieuses» et se rapprocher un peu plus du toit de l’Afrique, à chaque étage devant se dresser des obstacles qui ont pour sigles de véritables terreurs à l’instar de l’égypte, Ghana, Maroc, Côté d’Ivoire qui n’est autre que le détenteur en titre du trophée) autrement plus convaincantes que ce raté monumental contre un Cameroun certes accrocheur, mais loin du niveau qu’on lui connaissait lorsqu’il trônait sur le football du continent. Les Verts, qui nous promettent de faire de leur sortie nigériane, l’occasion de se racheter en rattrapant les deux points perdus avant de se concentrer exclusivement sur le rendez-vous biannuel du jeu à onze continental avec l’ambition d’offrir enfin le précieux trophée à l’Algérie après (l’attente, trop longue, dure depuis maintenant 27 ans) celui de 1990, savaient qu’il n’existait plus de groupe idéal et donc d’adversaires faciles. Un groupe infernal que ce « B » que leur a réservé le tirage du 19 octobre à Libreville et cette main lourde de Khalilou Fadiga, le sénégalais, également sonné d’offrir aux siens la possibilité d’aller défier des Algériens pas au mieux de leur forme. Qui ne rassurent pas ou plus. Pour lesquels ont craint beaucoup maintenant qu’on sait que le trio (exception peut-être de ce Zimbabwe sorti de nulle part et qui peut surprendre si on ne le respecte pas) auquel il aura à faire n’est pas constitué d’enfants de chœur, autant contre les « Lions de La Terangua » (un des sommets de la prochaine édition et donc une superbe affiche que le monde entier suivra avec attention), que face aux « Aigles de Carthage » (un derby maghrébin prometteur et toujours aussi ouvert sur tous les scénarios), M’Bolhi et ses camarades, sachant d’entrée qu’ils n’auront pas la partie aisée, condamnés désormais, après l’épisode camerounais, à réagir au plus vite. Et bien. à assurer et rassurer. Assurer d’entrée de tournoi par une victoire sans s’arrêter sur le standing ou le nom de l’adversaire, et rassurer auparavant en allant, dans un peu moins d’un mois, au Nigeria, démentir les sceptiques en relançant la course au leadership du groupe. En un mot, ne plus spéculer et se préparer (dans la sérénité et la stabilité à la barre technique retrouvées ?) à sortir le grand jeu et durer dans une compétition de plus en plus exigeante. Que beaucoup qualifient (à tort ou à raison, on peut dire à raison en raison des noms qui vont l’animer) de mini-coupe du monde. Où il est difficile de désigner à l’avance les favoris au titre suprême. Au-delà donc des ambitions et prétentions affichées par les uns et les autres, il s’agira, en priorité et en urgence (dès cette seconde journée des qualifs de Coupe du monde un peu plus problématiques à cause du Cameroun et les remous qui ont suivi) pour le « Club Algérie» de dissiper les doutes. Montrer qu’on n’a rien à craindre pour une équipe qui ira au Gabon pour joueur les tous (mieux que l’objectif tracé- Raouraoua en discutera avec le futur sélectionneur dont le nom sera divulgué dans les prochains jours, voire les prochaines heures, à savoir une présence dans le carré d’as ?) premiers rôles, cette Coupe d’Afrique venant à point nommé nous fixer définitivement sur son niveau réel, la sélection ayant vécu longtemps sur son statut officieux ( le classement Fifa dans lequel elle perd la tête du podium, mais se retrouve désormais en 3e position, derrière la Côte d’ivoire et le . . . Sénégal) de N°1 d’Afrique, le mieux pour elle, étant d’oublier sa promenade de santé lors des éliminatoires de cette même CAN en dominant un groupe largement à sa portée, le trio éthiopie-Seychelles- Lesotho n’ayant pas fait le poids. En janvier prochain (on ne choisit finalement pas ses adversaires dès lors que le sort s’en charge en réservant ses surprises) les Verts, en auront, on l’espère, finit avec leur instabilité pour se concentrer sur le jeu. Et là, il faudra se battre. Contre bien des paramètres. Le Sénégal et la Tunisie ? Pas forcément le bon choix. Mais l’opportunité, pour une génération de joueurs talentueux de dire les choses comme elles sont. Balle au pied, en regardant dans le blanc des yeux leurs adversaires pour sortir les meilleures productions. Sortir d’un groupe certes pas évident, mais à leur portée. Ils ne sont pas nés chez nous (mauvais débat et un terrain sur lequel bien d’analystes mal intentionnés veulent nous embarquer pour des raisons occultes), mais on peut leur faire confiance. Rendez-vous d’abord au Nigeria. Le Gabon c’est dans trois mois. Tout le temps d’y penser.
Par Azouaou Aghilès

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