Les tentatives de l’axe Rabat-Tel Aviv d’isoler l’Algérie et de priver la cause palestinienne de soutiens ont échoué. La réaction du peuple libyen qui a rappelé son soutien indéfectible à ses frères palestiniens et celle du gouvernement d’Union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeïbah qui a réfuté l’intention de son exécutif de normaliser ses relations diplomatiques avec l’entité et la mesure de suspension de son chef de la diplomatie sont un véritable camouflet asséné aux concepteurs de l’offensive diplomatique de l’entité sioniste.
Cet épisode intervient quelques jours après un autre échec essuyé par « l’axe diabolique Maroc-Israël» qui avait tenté d’attirer dans son giron la Tunisie pour isoler l’Algérie qui est un véritable rempart devant ses tentatives de mettre pied en Afrique. Mardi, répondant à une question sur une supposée normalisation des relations entre la Tunisie et Israël, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a apporté un démenti catégorique. Le ministre avait affirmé que « le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait reçu, il y a près de deux semaines, un envoyé spécial du président tunisien, et un des messages transmis est un démenti catégorique de toute démarche de la Tunisie concernant la normalisation ».
« Mon homologue tunisien m’a même informé que la Tunisie compte promulguer une loi criminalisant et qualifiant de haute trahison toute normalisation avec Israël », avait-il affirmé. Cela confirme que la diplomatie de Rabat et Tel-Aviv qui avaient échoué il y a quelques mois à faire admettre Israël en qualité de membre observateur à l’Union africaine n’a pas d’emprise sur le sentiment anti-entité sioniste que nourrissent les peuples de la région qui est très fort et qu’il constitue un rempart qui renforce le front interne, arabe, de soutien à la cause palestinienne. Il semble que les concepteurs de cette offensive visant deux pays du Maghreb ont la mémoire courte. Si les Libyens ont encore en mémoire le rôle joué par Israël dans les sanctions prises, par les occidentaux, contre leur pays au lendemain de l’affaire dite Lockerbie, les Tunisiens n’ont pas oublié eux aussi l’attaque contre le siège de l’Olp à Hammam Chott dans la banlieue de Tunis. Il y a 38 ans (1er octobre 1985), Israël bombardait Hammam Chott dans la banlieue sud de Tunis. Plus de 60 morts et une centaine de blessés sont recensés, outre les dégâts matériels qui s’élevaient à des millions de dollars. La Tunisie s’était réveillée en cette journée, endeuillée, certes, mais également touchée dans ce qui lui est le plus cher, sa souveraineté. L’opération baptisée « Jambe de bois », par l’entité sioniste était un raid aérien, mené contre le quartier-général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le chef était à cette époque Abou Ammar (Yasser Arafat). Les dirigeants tunisiens sont en train de préparer un projet de loi criminalisant la normalisation avec l’État hébreu, une loi votée en Libye du temps de Mouammar Kadhafi, au lendemain des accords de Camp David entre le président égyptien Anouar Saddate et le premier ministre israélien Menahem Begin.
Depuis la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, les velléités du Makhzen d’isoler notre pays ont pris l’aspect d’une véritable hantise. C’est pour lui le moyen de détourner l’attention des sujets de sa majesté du roitelet M6, des problèmes qu’ils vivent au quotidien et une façon de marquer encore plus sa soumission aux ordres de l’entité sioniste qui est en train de rogner petit à petit la souveraineté du pays au point d’en faire, d’ici quelques années, une colonie comme le souhaitent les juifs orthodoxes qui rêvent du grand Israël qui s’étend de l’Euphrate à l’Atlantique.
Slimane B.