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APRÈS L’ABANDON DE L’ENTREPRISE ESPAGNOLE : La centrale électrique de Djelfa sera achevée par les Algériens

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L’entreprise espagnole d’ingénierie Dura Felguera a abandonné la construction à Djelfa, plus précisément Ain Oussera, d’une centrale électrique thermique à cycle combiné au gaz, ont indiqué des médias espagnols.
Avec quatre turbines à gaz et deux turbines à vapeur, la centrale devait être la plus puissante de celles construites par Dura Felguera, dépassant les 1 250 MW. Le projet d’une valeur de 544 millions d’euros lui avait été attribué en 2014 par la Société de production d’électricité, filiale du groupe Sonelgaz. C’était son deuxième projet en Algérie, après le contrat conclu en 2016, pour des équipements de manutention de vrac pour le complexe sidérurgique à Bellara. Dura Felguera a informé l’Autorité nationale espagnole du marché des valeurs mobilières de la décision prise par son conseil d’administration du 17 juin 2024 de suspendre les travaux de la centrale électrique. Selon les sources médiatiques, l’entreprise espagnole affirme qu’elle était en négociations depuis 3 mois pour modifier le contrat, mais les discussions n’ont pas abouti et l’ont amenée à annoncer la suspension des travaux. Dura Felguera invoque la nécessité d’adapter le contrat aux conditions actuelles, nouvelles. L’entreprise espagnole est spécialisée dans la réalisation de projets d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et clé en main dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. Il est certain que la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne affecte la situation des entreprises  espagnoles présentes actuellement en Algérie, qui restent vulnérables à toute aggravation dans l’état des relations entre  les deux pays. Les opérateurs espagnols avaient déjà alerté leurs autorités sur cette question. Pour rappel, la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne a commencé en mars 2022, quand le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a pris l’initiative de violer la légalité internationale sur la question du Sahara occidental en s’alignant sur la position du Maroc. C’est ce revirement, perçu comme geste hostile par Alger, qui a entraîné la décision annoncée le 8 juin 2022, par l’Algérie, de la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne. «Une très mauvaise nouvelle pour l’Espagne», avaient alors commenté des représentants de la classe politique et de la société civile, espagnoles, qui craignaient à juste titre les retombées négatives de cette décision pour l’économie espagnole. À ce moment, le journal espagnol El-Mundo notait que l’Espagne a perdu ses positions comme hub gazier du Sud de l’Europe, se référant au contrat gazier, qu’il a qualifié de « colossal », signé par l’Algérie avec l’Italie. Avant le déclenchement de la crise entre l’Algérie et l’Espagne, les  entreprises espagnoles réalisaient de bonnes affaires à travers des projets dans de nombreux secteurs économiques, notamment celui de l’énergie, dans le domaine des industries pétrolière, gazière et pétrochimique, qui représentent le plus d’argent et de richesses. On se rappelle qu’un site espagnol d’information en ligne, Al Confidential, avait cru savoir que l’Algérie mettait fin à la crise avec l’Espagne par l’envoi d’un nouvel ambassadeur à Madrid. Citant des sources proches des relations entre les deux pays, le journal numérique espagnol prévoyait que ce retour à la normale diplomatique entraînerait la levée progressive du veto sur les exportations espagnoles vers l’Algérie, qui sont devenues quasi inexistantes, avait-il précisé. Concernant l’impact de l’abandon par Dura Felguera de la construction de la centrale électrique à Djelfa, tout indique que les autorités algériennes ont pris les dispositions pour que cela ne touche pas les prévisions de production électrique en Algérie. Les compétences algériennes ont été mobilisées pour mener à terme ce projet.
M. R.

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