La civilisation occidentale est certes fondée historiquement sur des critères raciaux et sur la religion, mais la formation de l’Union européenne, en tant que bloc économique répondait plutôt au souci de l’exploitation optimale de toutes richesses dont disposent ces pays, et de profiter des opportunités des uns et des autres dans une sorte de système de compensations et de complémentarité entre les pays membres pour ne s’orienter, ailleurs, pour des importations, hors euro, que dans des circonstances particulières. L e Club européen s’est lancé en 1957 avec seulement 6 pays européens dans le cadre de la Communauté économique européenne (CEE) pour atteindre les 28 pays avant la défection des Anglais. Cette formidable coopération entre les pays européens a été quelque peu « bousillée » par les États-Unis qui ont fait leur entrée effective en Europe depuis notamment le plan Marchal. Ce système d’entraide économique et d’échanges commerciaux dans le cadre d’un bloc économique, par le biais d’une coopération bilatérale ou à travers la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pourrait trouver son essor parmi les pays africains qui disposent de différentes richesses propres à chaque pays. Cette diversité en matière de ressources naturelles et dans l’industrie en général, pourrait en faire un circuit économique entre africains concurrentiel et mutuellement profitable à tous les pays du continent au lieu de se diriger vers les pays d’Europe ou de l’Asie pour s’approvisionner en produits divers pourtant disponibles dans d’autres pays africains car ce procédé tue dans l’œuf les fondements même de l’Afrique censée être solidaire ; et réduit les liens entre Africains. Certes les pays d’Europe avec l’appui du « gendarme du monde » ne lâchent pas d’une semelle et ayant toujours les yeux rivés sur les ressources africaines, mais avec une volonté politique des dirigeants des pays de la région et la contribution de ses hommes d’affaires, l’Afrique pourrait enfin se réconcilier avec ellemême. Agir en d’autres termes dans l’esprit de l’Afrique aux Africains car seule cette manière à concevoir les choses pourrait les mettre à l’abri des pressions, de la soumission et de la dépendance. C’est d’ailleurs dans cet esprit africain que l’Algérie a décidé d’importer 60 tonnes de viande de bœuf fraiche auprès d’un autre pays africain à savoir le Soudan en attendant d’autres cargaisons qui devraient débarquer dans les jours à venir. C’est dans ce même esprit coopératif entre pays du continent que le pays allait également importer des produits de l’Ouganda notamment le lait en poudre ou des contrats devraient être signés entre les deux parties. Une délégation algérienne s’était déjà rendue, fin décembre, dans ce pays pour traiter le dossier sachant que ce pays est 8e producteur de lait en Afrique. Les pays africains ont tout à gagner en opérant dans un cadre de solidarité, fraternel, d’entraide et d’échanges pour exploiter au mieux leurs richesses et les partager avant tout avec les pays du même continent. Pourvu que les produits répondent aux normes sécuritaires et sanitaires.
B. O.