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Après la rupture des accords militaires avec la France : Les tchadiens veulent aussi rompre avec le Franc CFA

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Lors de la grande manifestation organisée jeudi et vendredi à N’Djamena, la capitale tchadienne où des milliers de personnes ont exprimé leur soutien à la rupture des accords militaires avec la France, annoncée la semaine dernière par les autorités du Tchad. L’expression de rompre avec le francCFA a été parmi les slogans scandés par les manifestants et les propos d’autres dans leurs déclarations, aux médias locaux et étrangers.
Vendredi, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées aux abords du stade de N’Djari avec des affichettes proclamant en français et en arabe « France dehors » brandissant les drapeaux aux couleurs du pays, ce qui a été de même, selon les même sources et les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, devant le stade de Digue, ou les tchadiens ont répondu en grand nombre à l’appel lancé par les partis politiques et les organisations de la société civile. « C’est une mobilisation contre la coopération militaire avec la France, moi, je suis pour cette rupture de coopération », clame, face à la caméra de Sputnik Afrique, un tchadien, qui n’a pas manquer, d’appeler à une autre rupture dans le domaine monétaire. Affirmant qu’une « autre rupture est nécessaire », celle-ci porte, a-t-il poursuivi sur « les liens économiques entre le Tchad et la France » citant en priorité « la rupture avec Le franc CFA, laquelle monnaie dépend toujours de la France, pour être indépendant également monétairement». Et un autre de lancer, « c’était une bonne détermination pour ce peuple » lui fait écho un autre jeune, affichant son adhésion à l’appel lancé, lors de ces manifestations, pour la souveraineté du pays par la fin du Franc CFA, comme monnaie au Tchad. D’autres n’ont pas manqué de se rappeler les étapes historiques douloureuses, citant à titre d’exemple « la population d’Abéché qui éprouve des sentiments mêlés de tristesse et de joie », la tristesse des souvenirs et de la mémoire collective tchadienne sur « le massacre de coupe-coupe de 1917 qui a eu en particulier dans la ville d’Abéché, durant la colonisation française », et la joie « de voir enfin » selon des manifestants, des pas notables enregistrés pour se libérer de la domination de l’ex-puissance coloniale, dans les questions militaires et sécuritaire, en appelant à libérer l’économie et les finances du pays du FrancCFA. Munis de drapeaux et de pancartes arborant des slogans tels que « Non à la présence des forces françaises au Tchad », les manifestants ont également exprimé leur appui à la décision du gouvernement tchadien de mettre fin à la coopération militaire avec la France. L’occasion aussi pour ces milliers de tchadiens, pour exprimer leur soutien à la dénonciation de l’accord de défense signé avec la France, exigeant le départ immédiat des forces militaires françaises stationnées dans le pays, accusées d’ingérences. Outre la capitale N’Djamena, une grande manifestation a réuni des milliers de personnes à Abéché, troisième ville la plus peuplée du Tchad, selon les médias tchadiens. Il est à rappeler que le gouvernement tchadien a annoncé le 28 novembre dernier, sa décision de mettre fin aux accords de sécurité et de défense hérités de l’époque coloniale. » Etape cruciale » dans le processus, la commission spéciale créée pour la mise en œuvre de la dénonciation de ces accords a tenu sa première réunion jeudi à N’Djamena pour répondre à cette « mission historique », selon un communiqué de la primature du Tchad. Lundi dernier , le président tchadien, Mahamat Idriss Déby Itno, avait affirmé que la décision de suspendre l’accord de défense avec la France était motivée notamment par l’inefficacité de ce dernier qui « n’a apporté aucune valeur ajoutée réelle ».
R. I.

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