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APRÈS LA CHUTE DU GOUVERNEMENT BAYROU : La France dans la rue pour « dégager » Macron

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Pour la gauche réunie, parti socialiste, la France insoumise ou encore le nouveau front populaire, le renouveau de la France passe par le départ d’Emanuel Macron qu’elle considère comme le premier responsable de la situation économique et sociale détériorée et responsable du chaos dans lequel risque de sombrer ce pays.
Antoine Leaumont, un député de  la France insoumise (LFI), qui s’est réjoui du départ de François Bayrou affirme que cela ne devra être qu’une étape pour créer les conditions pour redonner au peuple la liberté de choisir les meilleures perspectives pour son avenir. « Oui nous avons fait partir le chef du gouvernement et nous allons, dès demain (9 septembre), déposer à l’Assemblée une motion de destitution d’Emmanuel Macron », a-t-il indiqué. Pour lui, seule une élection présidentielle anticipée peut permettre au peuple d’aspirer à la 6e République, l’abrogation de la loi sur la réforme des retraites, l’augmentation du SMIG et la mise en place des référendums citoyens révocatoires. Cette élection permettra aux Français de choisir entre deux options, la droite qui propose de laisser tranquille les riches pour leur permettre de gagner plus d’argent ou la gauche qui demande à ces riches de participer à l’effort pour remettre à flot la France, le service public et l’égalité entre les couches sociales », a-t-il souligné.
Le leader de la France insoumise, jean Luc Mélenchon,  a indiqué quant à lui que la gauche a initié une dynamique de « dégagisme » qu’elle a inaugurée par la chute du gouvernement Bayrou et qu’elle compte conclure aujourd’hui en faisant sortir Emmanuel Macron du palais de l’Elysée. « C’est un dégagisme de refondation qui va permettre la refondation de la France et de ses institutions qui ont été prises en otage par une oligarchie qui a privé le pays de sa souveraineté, rendu la voix de la France inaudible sur le plan international et appauvri le peuple », a-t-il souligné sur le plateau d’une chaîne de télévision.
Emanuel Macron sera aujourd’hui assiégé dans son palais présidentiel par une large coalition unie pour un seul mot d’ordre « bloquons tout ». Cette coalition qui a promis de bloquer le pays jusqu’au départ du président de la république, est composée de français issus de toutes les couleurs politiques. Chacun scandera ses mots d’ordre politiques mais tous se retrouvent dans l’objectif qui est le départ de Macron. Tous promettent que ce sera un tournant historique dans l’histoire de la 5e république qui vit des contradictions depuis la fin de la guerre d’Algérie et le soulèvement des étudiants de mai 1968. Les Français s’accordent tous à dire qu’elle a fait son temps et qu’elle a perdu ses valeurs depuis l’élection de l’actuel président qui a tenté tous les subterfuges pour la faire vivre sous perfusion même en usant de procédés anticonstitutionnels comme le recours répété au stratagème du 49.3 qui lui permet de faire passer un budget, une loi de finance ou un programme de gouvernement sans solliciter le vote de l’assemblée. Son ministre de l’Intérieur, qui prépare ses cartons pour quitter son ministère a mobilisé 80 000 policiers pour « prévenir tout débordement et éviter le blocage du pays. Un argument qui fait sourire les animateurs du mouvement « bloquons tout », qui affirment que le gouvernement s‘apprête à remettre dans la rue, le dispositif déployé lors de la crise des gilets jaunes et qui avait permis de casser la mobilisation en usant d’une répression sans limite et du soutien des commandos des « Blacks blocs », des groupes de jeunes anarchistes désœuvrés qu’on dit manipulés par les services français. Macron est aujourd’hui bien seul dans son bureau. Entendra-t-il l’appel du peuple qui l’invite à partir ou usera –t-il encore d’une entourloupette en désignant un autre chef du gouvernement dans le magma des forces de droite qui lui avaient permis de priver la gauche de sa victoire lors des dernières législatives anticipées ?
Slimane B.

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