Réitérant son engagement à poursuivre la voie du dialogue en vue de régler les problèmes socioprofessionnels des travailleurs du secteur, le ministère de l’Éducation nationale a appelé l’intersyndicale à renoncer à son mouvement de contestation et à se conformer à la décision du tribunal administratif sur l’illégitimité du rassemblement national prévu aujourd’hui à 11 h devant le siège de la tutelle.
Dans un long communiqué publié hier sur sa page officielle facebook, le MEN s’est dit «étonné» par la décision de «certains syndicats» d’organiser aujourd’hui un rassemblement devant le siège du ministère et de boycotter notamment tous les travaux de fin d’année ainsi que les examens officiels « au moment ou des rencontres bilatérales sont tenues depuis le 17 mai « pour le règlement de tous les problèmes des travailleurs. Selon le département de Mohamed Ouadjaout, ces appels interviennent alors que « le MEN ne ménage aucun effort pour la prise en charge des revendications sociales et professionnelles des fonctionnaires et du maintien du dialogue avec les partenaires sociaux pour la révision du statut particulier ». « Des agissements susceptibles de perturber le bon fonctionnement du service public et les structures éducatives » a considéré le même département.
Faisant état, d’autre part, de la décision du tribunal administratif sur l’illégitimité des actions de contestations prévues dans le communiqué publié le 18 mai passé et signé par 14 représentants de syndicats, le MEN recommande à cette coordination de renoncer au rassemblement national devant la tutelle ainsi que de tout autre « comportement pouvant perturber le travail pédagogique ou administratif dans le secteur de l’Éducation », a-t-il souligné.
Considérant ces appels comme une violation flagrante à la réglementation en vigueur, le MEN rappelle que le respect de toutes les tâches administratives de fin d’année ainsi que l’encadrement des examens officiels fait partie des obligations légales auxquelles les fonctionnaires de l’éducation sont soumis.
Enfin le ministère a incité les travailleurs du secteur au respect de l’autorité de l’État et à se conformer aux réglementations et lois en vigueur, appelant par la même à la vigilance et la prudence.
L’avenir du dialogue en questions
Il est important de rappeler, par ailleurs, que les séances de travail regroupant le ministère de l’Éducation nationale et les organisations syndicales se poursuivent cette semaine pour examiner les dispositions et les mécanismes de révision du statut du secteur, et ce dans le cadre de la série de discussions bilatérales entamées depuis le 17 mai.
Selon le calendrier arrêté à cet effet et annoncé par le ministère de tutelle, le ministre Ouadjaout a reçu lundi le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Éducation nationale (SNCCOPEN), le Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et le Syndicat national autonome des conseillers de l’Éducation (SNACE). Le premier responsable s’était réuni dimanche avec le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (SNAPEP), le Syndicat national des superviseurs et d’adjoints de l’éducation (SNSAE) et le Syndicat algérien des travailleurs de l’Éducation. Selon le Men, « cette série de rencontres est consacrée à la révision des questions à caractère socioprofessionnel concernant les personnels du secteur, et procède de la volonté sincère d’instaurer une nouvelle approche privilégiant le dialogue et la concertation dans le traitement des problèmes posés et permettant un échange de vues sur de nombreuses questions liées à l’éducation, dans le cadre de la confiance et du respect mutuels ».
Ania Nait Chalal
ADJOINTS ET SUPERVISEURS DE L’ÉDUCATION
Boycott du concours de promotion prévu le 10 juillet
Les adjoints et les superviseurs de l’éducation ont annoncé le boycott de l’examen professionnel de promotion au grade prévu le 10 juillet prochain en raison du nombre très réduit de postes budgétaires ouverts à cette opération. Dans un communiqué rendu public lundi le syndicat précise que ce boycott sera accompagné d’un rassemblement dont la date et le lieu seront fixées ultérieurement. D’autre part, le même syndicat estime que la tutelle n’a jusqu’ici pas répondu au minimum des droits professionnels de promotions à des grades supérieurs, puisqu’il est question, a-t-il souligné, de très peu de postes budgétaires qui ont été ouverts à cette opération. Le syndicat des adjoints et des superviseurs de l’éducation ajoute que dans certaines wilayas ce concours n’a pas été ouvert à l’instar de Tindouf, Souk Ahras, et Laghouat, pointant du doigt à cet effet une mauvaise gestion des ressources humaines par les différentes directions de l’éducation. Enfin, les contestataires ont appelé les responsables de tutelle à régler définitivement le dossier des grades en voie d’extinction (adjoint et adjoint principal de l’éducation) et les classer au rang d’adjoint de l’éducation. À rappeler par ailleurs, que 14 autres formations syndicales autonomes ont décidé de leur coté de boycotter les travaux administratifs de fin d’année à l’instar de la surveillance des examens blancs et l’élaboration des bulletins scolaires.
Ania Nch