
Avant sa rencontre, hier, à Ryad, avec le nouveau dirigeant syrien, Ahmed al-Chareh, le président américain Trump a annoncé, la veille, premier jour de sa visite en Arabie Saoudite, avant de se rendre, à Qatar puis aux Emiats Arabes Unis, la levée des sanctions contre la Syrie.
Les sanctions, imposées depuis 1979, contre la république arabe syrienne ont été renforcées par la loi César (Caesar Syria Civilian Protection Act, 2020), contre l’ancien régime syrien, des sanctions ayant asphyxié l’économie syrienne, bloquant les transactions internationales, dissuadant les investissements en Syrie, non sans conséquences gravissimes sur le peuple syrien, notamment en matière de disponibilité de médicaments et de produits alimentaires outre la dévaluation de la livre syrienne de 99% depuis 2011. La levée des sanctions contre Syrie, pourrait relancer l’activité pétrolière, dans la région syrienne regorgeant d’or noir syrien, sous contrôle militaire des Etats unis, la reconstruction et la monnaie syrienne, mais des défis fait-il le noter, demeurent complexes à relever par les nouveaux dirigeants et aussi le peuple syrien, notamment l’occupation par Israël de parties de la Syrie ainsi que la Turquie et le dépassement par les syriens des situations de tensions et de crises qui s’accentuent entre les syriens. Mardi, à Riyad, lors du Forum d’investissement saoudo-américain, Donald Trump a annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, la controversée loi César y comprise. Cette décision marque un virage majeur, dans les relations entre Washington et Damas, non loin des évènements en cours en Syrie en particulier et dans la région en général. Déclarant :« Je vais ordonner la cessation des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de briller », le locataire de la Maison Blanche a souhaité voir Damas « montrer quelque chose de spécial », sans apporter plus d’informations. Pour des experts il semblerait, qu’il s’agirait sans nul doute de l’annonce par le nouveau responsable de la Syrie de « la normalisation » de Damas avec l’entité sioniste, laquelle a occupé de nouvelles régions en Syrie, outre le Golan syrien. Le président américain, Donald Trump, qui a rencontré hier, le responsable de la nouvelle autorité en Syrie, Ahmed al-Chareh, président syrien par intérim et ex-leader du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham, ce dernier a eu à rencontrer, à Paris, peu de jours auparavant, lors de son déplacement en France, le président Français, Emmanuel Macron. Dans sa réaction à la levée des sanctions imposées par Washington contre la Syrie et son peuple, les Nations Unies ont salué la fin de ces mesures et le ministre syrien Assaad el-Chibani comme « un tournant décisif », promettant selon lui « une relance économique ». Les exportations pétrolières de Syrie, sont tombées, pour rappel, de 350 000 barils par jour en 2011 à 80 000 en 2020, pourraient générer 10-15 milliards de dollars annuels et la reconstruction de la Syrie a été estimée à 400 milliards USD.
Sommet Trump- Mohammed Ben Salman- Recep Tayyip Erdogan
Le président américain Donald Trump a rencontré hier, le dirigeant syrien par intérim Ahmed al-Sharaa à Riyad, en Arabie saoudite, pour discuter de la normalisation des relations bilatérales, tout en exprimant sa volonté de parvenir à un accord avec l’Iran. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rejoint Trump et le prince héritier et Premier ministre saoudien Mohammed bin Salman Al Saud en ligne lors de la réunion, a rapporté l’agence de presse officielle turque Anadolu. La rencontre de Trump avec al-Sharaa – la première entre un président américain et un dirigeant syrien depuis des décennies – a eu lieu en marge d’un sommet entre Trump et les dirigeants des États du Golfe.
Lors du sommet, Trump a souligné dans un discours que la normalisation des relations entre les États-Unis et la Syrie avait commencé avec sa rencontre avec al-Sharaa, appelant « la Syrie à rejoindre les accords d’Abraham négociés par les États-Unis pour normaliser les relations avec Israël », malgré les fréquentes agressions aériennes et occupation terrestres de l’armée israélienne en Syrie depuis la fin de l’ex-régime syrien, en décembre dernier. Mardi, Trump a annoncé lors d’un forum d’investissement en Arabie saoudite qu’il lèverait les sanctions contre la Syrie, ce qui constitue un changement politique majeur. « J’ordonnerai la cessation des sanctions contre la Syrie afin de leur donner une chance de grandeur », a déclaré Trump, soulignant que les États-Unis avaient fait les premiers pas vers la normalisation des relations avec Damas. Trump en est au deuxième jour de sa première grande visite à l’étranger depuis son entrée en fonction, qui comprend des escales en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. Lors de son voyage en Arabie saoudite, qui a débuté mardi, Trump a obtenu des engagements d’investissement d’une valeur de 600 milliards de dollars américains de la part de ce pays du Golfe.
R. I.