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Anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures : Sous le signe de la promotion de l’économie productive

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La célébration, depuis hier, par la Centrale syndicale du double anniversaire du 24- Février, date de création en 1956 de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et celle de la nationalisation en 1971 des hydrocarbures, intervient cette année à moins de deux mois de la tenue des législatives de mai prochain.

Et c’est en prévision de ce rendez-vous électoral que l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a décidé de consacrer les festivités de cet évènement «à sensibiliser et mobiliser les citoyens à participer massivement» au scrutin législatif, comme l’a affirmé Ahmed Guetiche, chargé des relations publiques à l’UGTA. Ce double anniversaire de la date historique de la création, le 24 février 1956, dans la dynamique politique du Mouvement nationaliste algérien, de l’Union générale des travailleurs algériens (l’UGTA) et, 15 ans après, dans la dynamique politique de portée stratégique de l’édification de l’État algérien souverain, en procédant à la nationalisation en février 1971 du secteur des hydrocarbures, la Centrale syndicale d’Abdelmadjid Sidi-Saïd se lance dans la mobilisation, afin, selon Guetiche, «de faire des législatives du 4 mai un succès». C’est dans une conjoncture nationale, marquée cette année par des choix et décisions politico-économiques, pour certains, «d’austérité» et pour d’autres, de «gestion rationnelle» des finances du pays, que l’UGTA a célébré officiellement son 61e anniversaire. À partir de Djelfa, où un bilan de l’année écoulée, dans un document de plus de 170 pages, a été présenté lors de la 3e session ordinaire de la commission exécutive nationale de l’UGTA, dans lequel, il fait état de 2 567 600 adhérents, dont plus de 300 000 retraités et 257 261 travailleuses. Un nombre important de travailleurs affilés à la plus ancienne organisation syndicale du pays, l’UGTA en l’occurrence, laquelle organisation est la seule à être conviée dans le dialogue social, cyclique, dans le cadre de la Tripartite. Une participation qui, selon des observateurs, demeure «timide» en termes de la pertinence du rôle qu’elle doit jouer, alors que plusieurs organisations représentent le patronat à ce dialogue tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat. Même si le nombre de Syndicats autonomes a connu une progression, après l’avènement du multipartisme et le multi-syndicalisme, le bilan précité fait remarquer une progression «assez remarquable de 16%» en matière d’adhésion à l’UGTA, faisant remarquer que la Centrale syndicale figure parmi les membres d’organisations et institutions internationales, arabes régionales et internationales. En ces temps de mutations profondes qu’a et connaît notre société, et les mutations des rapports économiques dans le monde, à travers une mondialisation «sauvage et galopante» comme le souligne la majorité des experts et observateurs, le monde du travail et des travailleurs a subi, de plein fouet, cette mondialisation. Sur le plan national, le salut du monde du travail et des travailleurs ne peut être atteint que par le développement effectif d’une vie économique nationale capable de créer des richesses, pour en finir avec la dépendance de notre économie de la rente pétrolière, à l’origine de la dévalorisation de la valeur du travail et la prolifération du marché informel, causant des dégâts considérables à l’économie du pays.
Si, en 1956, la création de l’UGTA s’est faite dans l’urgence, mais la rigueur et la clairvoyance de ses fondateurs en a vite fait l’un des moteurs les plus efficaces de la Révolution algérienne, aujourd’hui, c’est d’autres défis non moindres, sur lesquels sont appelés les travailleurs, outre à faire face, mais aussi à relever, notamment en matière de la sauvegarde des secteurs économiques stratégiques du pays, au moment où le monde développé est bousculé, de plein fouet, par la crise secouant son modèle économique. Lors de la cérémonie commémorative de ce double anniversaire, le 61e de la création de l’UGTA et le 46e de la nationalisation des hydrocarbures, à la maison de la culture Ali-Zamoum de Bouira, à l’initiative du bureau de la wilaya du syndicat UGTA, un vibrant hommage a été rendu à deux anciens responsables de l’UGTA, à son premier secrétaire général, le valeureux militant Aïssat Idir, tombé martyr en juillet 1959, et au défunt martyr, Abdelhak Benhamouda, le sixième SG de l’UGTA, et fondateur du Comité national de défense de la République, assassiné par les terroristes le 28 janvier 1997.
Pour Merzoug Mohammed, coordinateur de l’UGTA à Bouira, qui a souligné que les deux dates de février 1956 et 1971 «symbolisant le processus de lutte du peuple algérien pour sa liberté et son émancipation», s’est longuement exprimé sur la personne de Abdelhak Benhamouda, en affirmant qu’il était un homme de conviction avec un éminent pourvoir de mobilisation. «C’était un homme de dialogue, loyal, courageux, mais aussi responsable qui n’avait pas hésité à assumer ses responsabilités pendant les moments cruciaux, caractérisés par la crise économique et sécuritaire, qu’a vécus l’Algérie». Indiquant plus loin que le défunt martyr Abdelhak Benhamouda « continue d’inspirer les jeunes par son engagement, son patriotisme et son dévouement», a-t-il affirmé.
Karima Bennour

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