Une quarantaine de candidats à l’émigration clandestine, interceptés la veille au nord est de Ras El-Hamra, à Annaba, alors qu’ils tentaient de quitter clandestinement le pays, ont été présentés par devant le magistrat instructeur. Ils faisaient partie de trois groupes ayant tenté l’aventure à bord d’embarcations artisanales, issus de différents quartiers d’Annaba. Les jeunes aventuriers, tous âges confondus, avaient tenté de prendre le départ tôt le matin, avant d’être repérés par les garde-côtes et ramenés au port d’Annaba.
Ces énièmes candidats tentant de quitter clandestinement les eaux territoriales, ont été finalement interceptés avant d’être soumis au contrôle médical puis leur présentation pour immigration clandestine. Bien que leur nombre soit en hausse, il a été enregistré une stabilité relative quelque temps avant de reprendre brutalement. Il est vrai que de nombreuses vagues de candidats ont été relevées à Annaba, où les conditions climatiques favorables incitent de plus en plus de jeunes en quête d’un avenir meilleur sous d’autres cieux, à braver la mer et ses dangers. Ils seront poursuivis en justice pour tentative d’émigration clandestine. Interceptés par les gardes-côtes qui ont fait échouer de nombreuses tentatives d’émigration clandestine, en arrêtant les embarcations artisanales à bord desquelles se trouvaient à chaque fois de nouveaux candidats n’hésitant pas à débourser des sommes faramineuses atteignant les 100.000 DA pour être du voyage vers l’île de l’Eldorado. Les candidats n’hésitent pas à retenter le coup, au prix de leur vie. Il va sans dire que de plus en plus de jeunes, sexe et âges confondus, tentent le voyage vers l’île de la Sardaigne dans l’espoir d’un lendemain meilleur. Pour ce faire, ils ne reculent devant rien, bravant la mort qui les guette à tout moment et préférant tenter le tout pour le tout. Des mesures de protection devraient, n’a-t-on cessé de répéter aussi bien de la part de ces jeunes que des parents des victimes de la harga, être mises pour pouvoir dévoiler les noms de ceux qui sèment la mort, profitant de l’innocence et la détermination des jeunes en quête d’un emploi leur ouvrant l’avenir et leur permettant d’entamer une nouvelle vie loin de la crise du chômage et du quotidien monotone chargé de problèmes sinon ce problème continuera de sévir et le nombre de candidats ira, a-t-on soutenu, inévitablement crescendo à mesure que la période des grandes chaleurs s’installe, période durant laquelle le cycle des veillées nocturnes entre amis des cités et des quartiers de la ville d’Annaba reprend ses volées. Ces jeunes en quête d’un avenir meilleur n’hésitent pas à tenter l’aventure dans l’espoir d’arriver à l’île de la Sardaigne qui n’est distante que de seulement 250 kilomètres de la paisible localité de Sidi Salem. Aux alentours généralement d’une heure du matin, l’opération d’immigration clandestine commence d’autant que les prévisions météorologiques sont propices pour monter dans des embarcations précaires qui sont d’une longueur de 5 à 6 mètres, datées de moteurs hors bord d’une puissance de 30 chevaux ainsi que d’une réserve suffisante de carburants, de gilets de sauvetage, du système de GPS, de l’eau et de la nourriture pour survivre pendant tout le voyage à risques … La décision finale des ‘’harraga ‘’, c’est d’arriver à joindre le bout de chemin ou périr. Toutes les catégories sociales sont parties prenantes même des familles entières partent à l’aventure.
Les embarcations s’éloignent tranquillement des côtes annabies ne laissant derrière elles que les lumières de la ville. Rien ne semble dissuader ces ‘’aventuriers’’, ni les actions de sensibilisation organisées, à chaque fois que l’occasion se présente, pour tenter de dissuader ces jeunes hommes et jeunes filles de ne plus suivre cette voie, celle de la mort.
Khadidja B.
