Les cancéreux disposeront bientôt de leur centre de prise en charge contre le cancer (CAC). Cette annonce, faite par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, est attendue avec soulagement. Ce centre qui devait être mis en service le printemps dernier, au grand soulagement des cancéreux souffrant pour l’instant le calvaire pour suivre leurs traitements, devra être ouvert prochainement. Lancé en 2006, le centre anticancer (CAC), en cours de réalisation dans l’enceinte de l’hôpital Ibn Rochd de Annaba, accuse à ce jour des retards dans sa livraison pour commencer enfin à recevoir les cancéreux de la région-est. Très attendu par ces derniers, ce projet continue de se heurter à des contraintes multiples qui tardent sa réception. Les travaux de construction ont, rappelle-t-on,enregistré de grands retards par rapport aux délais prévus. Après plus de sept années d‘attente et de report, on cherche encore des subterfuges pour justifier les lenteurs … Le taux d’avancement des travaux a atteint un seuil encourageant mais n’arrive cependant pas à passer ce cap. Et tout porte à croire que cette nouvelle annonce de livraison boostera les travaux et finira par faire cesser un laxisme qui n’a que trop duré. Conçu comme une structure multidisciplinaire spécialisée en cancérologie, le CAC qui a bénéficié à plusieurs reprises de rajouts financiers dont le dernier est de 10 millions de dinars au titre du parachèvement des travaux, est en mesure de recevoir 3 000 nouveaux patients pour l’oncologie médicale et la radiothérapie dans ses trois spécialités: la radiothérapie transcutanée, la curiethérapie et la radiothérapie métabolique. En matière d’hospitalisation, ce centre est doté de 150 lits. Financé par des fonds saoudiens, cette infrastructure hospitalière a connu le passage de pas moins de trois directeurs généraux de CHU et deux directeurs de la santé. Selon une source proche du projet, l’enveloppe financière dédiée à l’acquisition des équipements de haute technologie nécessaires pour la mise en exploitation de ce centre aiguise les appétits de ceux qui ont la charge d’assurer l’acquisition. C’est une affaire de centaines de milliards de dinars, qui nourrit une lutte sans merci à haut niveau bloquant ainsi l’opération d’équipement. La déception des cancéreux de la région de Annaba est perceptible, plusieurs d’entre eux qui avaient vécu en 2006 l’annonce du lancement du projet ne sont plus actuellement de ce monde.
Khadidja B.