Ayant eu pour son grade, Andy Delort n’a pas tardé à réagir aux déclarations de Djamel Belmadi. En marge d’un entretien avec L’Equipe jeudi, l’attaquant des Aiglons – auteur d’un bon début de saison avec deux buts et une passe décisive en cinq matches de Ligue 1 – a expliqué pourquoi il mettait son aventure avec l’Algérie en pause. Et confirme son intention de ne pas prendre part à la CAN 2022.
« C’est le fruit d’une longue réflexion dont j’ai pu faire part à Djamel lors d’une discussion entre hommes. Je ne rentrerai pas dans les détails car c’est une discussion que je souhaitais garder privée, explique l’ancien montpelliérain. Mais il y a beaucoup de paramètres qui entrent en compte: tout d’abord, et c’est très important, le rôle qui est le mien en sélection (4 titularisations en 11 sélections). À côté de cela, je vais avoir 30 ans dans deux jours et je suis à un moment charnière de ma carrière: je viens d’arriver dans un club où l’exigence et la concurrence sont beaucoup plus élevées, je veux mettre toutes les chances de mon côté. »
En concurrence avec Amine Gouiri et Kasper Dolberg pour occuper l’un des deux postes d’attaquants dans le système en 4-4-2 instauré par Christophe Galtier, Delort semble avoir donné la priorité à sa carrière en club, et espère que son choix sera « compris ».
« Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus. Simplement que la supposée clause dans mon contrat est une pure invention, tout comme le fait qu’une autre personne que moi dicterait mes propres choix. J’espère simplement que mon choix sera compris, les gens me connaissent, je suis quelqu’un d’entier et je donne toujours tout. Je pense que ce choix est important pour moi cette saison, mais je ne prends pas ma retraite internationale. »
Djamel Belmadi avait, en conférence de presse en marge d’une rencontre comptant pour les éliminatoires du Mondial 2022 face au Niger, invoqué une clause dans le contrat niçois de Delort signé cet été, dans lequel le joueur aurait acté sa volonté de ne pas disputer la prochaine CAN.
Contacté par RMC Sport, Nice avait nié la présence de toute signature de document, estimant cette pratique « illégale et sans valeur ». Un responsable du club a nié également tout accord moral ou oral visant à l’empêcher de rejoindre la sélection algérienne.
H. S.