Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a érigé la liberté de la presse en « principe immuable » dans la nouvelle Constitution à travers un ensemble de garanties permettant au journaliste d’exercer son métier avec professionnalisme et déontologie, a indiqué le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, dans son message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Le ministre Ammar Belhimer a affirmé que la presse algérienne qui célèbre, à l’instar de la presse mondiale, la journée de la liberté de la presse, cette année sous le slogan, « l’information comme bien public », « est consciente de l’ampleur des défis qui se posent à elle en termes de contribution à l’édification d’une société forte », notamment, a-t-il poursuivi « par l’exploitation, à bon escient et dans la transparence, de l’information crédible pour produire et diffuser un contenu professionnel et contrer la désinformation et les allégations dangereuses, armes des guerres de la 4ème génération ».
Pour M. Belhimer, « l’effort national se confirme au vu de la forte concurrence médiatique à attirer le public algérien à travers divers supports médiatiques étrangers ». Face à cette réalité et en consolidation du rôle des médias publics thématiques, l’année 2020 a vu le lancement de chaînes TV spécialisées, en l’occurrence la « A3 » et « Savoir et Mémoire » en attendant d’autres, notamment les chaînes parlementaire et internationale, outre l’ouverture de bureaux de la Télévision algérienne dans des capitales mondiales.
8 500 journalistes et 180 quotidiens
De même qu’en consécration de la liberté de la presse et du droit du citoyen à l’information, « la même période a connu la réalisation de nouveaux locaux de radios régionales à Mostaganem et Tébessa en sus de l’apparition de nouveaux titres et de 75 sites électroniques et l’octroi de 37 certificats d’enregistrement de média en ligne après confirmation de leur domiciliation dz, avec pour objectif d’atteindre, d’ici le prochain été, 100 sites web sécurisés en Algérie », a relevé le ministre. Et d’ajouter: « autant nous sommes fiers de compter 8500 journalistes et 180 quotidiens, bénéficiant du soutien de l’État en matière de papier et de publicité publique, autant nous nous attelons à la promotion de la presse pluraliste, libre et responsable. Une presse qui soit un allié pivot dans le développement des droits de l’Homme et des démocraties, dans la réalisation du développement durable et dans la contribution à produire le changement escompté dans l’attitude du destinataire et dans son interaction positive avec les évènements qui l’entourent ». À ce propos, M. Belhimer a plaidé pour « l’approche intégrée visant à consolider la relation de confiance entre la presse et le citoyen, d’autant que 69% des Algériens sont convaincus que la presse critique librement la performance du gouvernement, assez régulièrement et sans crainte de poursuites, d’après les résultats d’un sondage mené par une universités étrangère. À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre de la Communication a tenu à exprimer ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des journalistes, réitérant son soutien « absolu » à tous les efforts visant à valoriser la profession. Il a en outre formé, pour la corporation, le vœu davantage de distinction, « qui soit à la hauteur de ses apports et de nos aspirations communes à développer continuellement sa performance dans le cadre de la liberté de parole, de la véracité de l’information et de la responsabilité de la source ». Le ministre n’a pas manqué l’occasion de se recueillir à la mémoire des martyrs de la profession « qui ont défendu, au prix de leur vie, son honneur et les valeurs de vérité, de paix et de justice, notamment durant les périodes difficiles qu’a eues à traverser l’Algérie, dont la plus récente est la pandémie du Coronavirus ». Auparavant le ministre a affirmé, dans son message que le président de la République « a érigé la liberté de la presse en principe immuable, consacré par la Constitution du 1er novembre 2020, avec toutes les garanties qui offrent au journaliste l’espace de liberté nécessaire à l’exercice de ses missions, avec professionnalisme et déontologie », rappelant l’article 54 de la Loi fondamentale qui dispose que « le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté ».
La position du président de la République à ce sujet « a été accompagnée d’actes qui ont conféré à cette nouvelle orientation sa dimension effective, notamment à la faveur de ses rencontres périodiques avec les différents médias nationaux, publics et privés, voire étrangers », a-t-il souligné ajoutant qu’il (le président) a également fait des réseaux sociaux « un moyen direct et interactif à travers lequel il s’adresse aux citoyens, où qu’ils soient, en toute sincérité et transparence ».
R.N/APS