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AMBITION DE L’ENTREPRISE DE RÉPARATION NAVALE : « Couvrir à court terme 100% des besoins nationaux »

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L’Entreprise de réparation navale (Erenav) entend consolider sa position à travers le déploiement de nouveaux chantiers de réparation et de construction de navires, dont un d’envergure internationale, dans l’objectif de satisfaire la demande du pavillon national, et partant limiter le recours aux chantiers étrangers.

Grâce à d’importants investissements en cours pour la réalisation de nouveaux chantiers de réparation à Oran, Jijel et Béjaïa notamment, l’Erenav a l’ambition, aujourd’hui, de couvrir, à court terme, « 100% des besoins nationaux en matière de réparation », a assuré le PDG de l’Erenav, Abdelaziz Tazarourte. C’est dans ce cadre qu’elle vient de lancer en travaux, au port d’Arzew (Oran), son plus important projet depuis des années et qui consiste en un vaste chantier, le plus grand d’Algérie et qui s’étend sur 5 hectares, précise-t-il. Cette infrastructure de dimension internationale, avec ses huit ateliers de réparation et de construction, sera équipée d’un nouveau dock d’une capacité de 20 000 tonnes (220m de longueur). Il est plus grand que celui de Béjaïa, jusque-là le plus important chantier naval de la côte algérienne. La réalisation du chantier d’Arzew, qui fait partie d’un projet plus vaste, celui de l’extension du port, nécessite un investissement de l’ordre de 20 milliards DA, a fait savoir le PDG de l’Erenav. L’entreprise portuaire d’Arzew se chargera de la réalisation des quais pour la réparation, l’Erenav, celle des hangars, pour une mise en service prévue dans 15 mois, avance le même responsable. Avec ce projet, dit-il, « on va couvrir à 100% le marché national de la réparation navale, et on pourrait même s’ouvrir sur le marché international. C’est notre plus grand projet ». D’ailleurs, note Tazarourte, les plus grands navires du pavillon national effectuent désormais leurs arrêts techniques dans les chantiers de l’Erenav, notamment dans celui de Béjaïa. C’est le cas récemment des navires Kherrata, Gouraya, de même pour les car-ferries de l’ENTMV. Spécialisée notamment dans la réparation de navires, cette activité comprend principalement les arrêts techniques, qui incluent d’importants travaux de réparation exigés par les réglementations, et les travaux d’escale qui sont des maintenances de navire pour de courtes durées. Selon Tazarourte, l’Erenav a déjà fourni cinq canots d’amarrage pour le port de Skikda (7,5m), un engin dépollueur pour le port d’Alger, alors que quatre canots d’amarrage (11 m) pour le port pétrolier d’Arzew sont en cours de construction de même que pour deux pilotins (16 m). « Presque toutes les composantes de nos embarcations sont algériennes, y compris la conception, à environ 70% », indique le PDG de l’Erenav, ajoutant que l’entreprise possède son propre bureau d’études et de conception, animé par des diplômés issus de l’Université des sciences et de la technologie d’Oran. Parmi les investissements en perspective, un chantier de construction et de réparation navales à Skikda et au port de pêche et de plaisance de Tala Ilef (Béjaïa). Ce dernier sera opérationnel début 2024, selon les affirmations de Tazarourte.
M. S.

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