Accueil ACTUALITÉ Amar Ghoul : «la situation dans la région est grave»

Amar Ghoul : «la situation dans la région est grave»

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La 1ère rencontre nationale des responsables des structures juvéniles de son parti, tenue hier, à l’hôtel El-Riad de Sidi Fredj, a été l’occasion pour le président de TAJ (Tajamou Amal Jazaïr) de délivrer deux messages particulièrement forts. Imbriqués l’un dans l’autre, tant le contenu de l’un est perçu comme la réponse à celui de l’autre, ceux-ci ont, en effet, porté sur la situation dans la région et sur le rôle que doit jouer la jeunesse (algérienne) pour relever et le défi que pose au pays, pour reprendre l’expression qu’il a utilisée, « le bruit de bottes qui se fait entendre à nos frontières », et le défi que constitue la préservation de sa stabilité et son développement sur tous les plans ; surtout que la nouvelle Constitution, a déclaré Amar Ghoul, « a pris en charge l’essentiel de ses revendications ». Comme pour souligner que le premier défi est, de loin, le plus important : il n’a pas hésité, en effet, a déclaré que « l’un des objectifs non déclarés de l’agression qui se profile contre la Libye est la déstabilisation de l’Algérie », le président de TAJ s’y est longuement étalé. Et ce, pour, essentiellement, dénoncer la duplicité occidentale : « Ce sont les pays occidentaux qui ont créé, en abattant le régime de Kadhafi, la situation qu’ils prétendent combattre aujourd’hui », a-t-il rappelé. Non sans préciser, au passage, que l’agression qui se prépare contre la Libye « est préparée depuis longtemps » et qu’elle « vise, entre autres objectifs, le contrôle des immenses richesses du sous-sol libyen ; dont les hydrocarbures ». « Entre autres objectifs », parce que Amar Ghoul a averti les jeunes de son parti que « l’agression en préparation contre notre voisin du Sud-est vise également à la destruction de tous les pays du Maghreb » ; une destruction projetée, a-t-il poursuivi, à l’évidence, pour leur faire toucher du doigt « la gravité de ce qui se prépare », qui « s’inscrit dans la continuité de ce que connaît le Moyen-Orient depuis l’intervention américaine, de 2003, en Irak ». En clair, « une destruction programmée de tous les Etats le composant ». Tout en rappelant la justesse et la pertinence de la position – selon laquelle « seuls le dialogue et la réconciliation nationale sont à même de régler les problèmes internes à un pays » – que l’Algérie ne cesse de défendre, Amar Ghoul a invité la jeunesse de son parti « à se mobiliser pour défendre la stabilité et l’unité du pays, aujourd’hui, a-t-il dit, sérieusement menacées ». Dans la foulée, il a réitéré son appel « à toute la classe politique, à la société civile et à toutes les personnalités nationales à s’élever à la hauteur des défis que constituent, aujourd’hui, les menaces, chaque jour, plus pressantes, à ses frontières et la nécessité d’aller au plus vite vers une économie performante et diversifiée». Et dénoncé, par la même occasion, «les querelles d’arrière-garde auxquelles se livrent, d’une manière éhontée, d’anciens responsables, de l’état et durant la lutte de libération nationale, et des officiers supérieurs de l’armée, aujourd’hui, à la retraite» : des querelles qui, a-t-il lancé, «n’intéressent en rien la jeunesse». De là, le message qu’il lui a adressé à «regarder vers l’avenir et à prendre son destin en main». «Votre heure est arrivée», a-t-il lancé aux présents. Une manière, on ne peut plus claire, de leur dire que leur jeunesse n’est aucunement un frein à l’exercice des responsabilités à tous les niveaux. Et ce, aussi bien au sein du parti que dans les structures de l’état. Comme pour les encourager, il leur a rappelé la jeunesse «des hommes du 1er novembre et celle de la plupart des moudjahidine». Non sans leur rappeler, toutefois, «l’impérieuse nécessité qu’ils ont à toujours chercher à acquérir une formation de qualité» : «la construction d’une société du savoir est à ce prix», a-t-il tenu à leur dire. Dans la lancée, mais sur un plan partisan, Amar Ghoul a annoncé aux présents que la direction de TAJ a décidé que, « pour toutes les élections à venir, qu’elles soient locales ou nationales, 80% des candidatures seront réservées aux jeunes, des deux sexes ». Une annonce, faut-il le dire, qui a été accueillie avec une satisfaction certaine par les présents.
Mourad Bedris

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