L’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) est irremplaçable en tant que pilier de l’action humanitaire à Ghaza.
C’est la conviction de l’Algérie rappelée ce vendredi par son Représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama qui a réaffirmé le soutien « indéfectible » de l’Algérie à cet Office onusien, et a appelé tous les partenaires à continuer de le soutenir pour qu’il puisse remplir son mandat. Amar Bendjama s’exprimait à l’occasion d’une conférence des promesses de dons à l’UNRWA. Il a précisé que « l’Algérie faisait partie du groupe central de l’initiative lancée par la Jordanie, le Koweït et la Slovénie sur les + engagements partagés sur l’UNRWA+ ». « Cette réunion se tient à un moment crucial, alors que le peuple palestinien fait face à l’assaut brutal de la puissance occupante », a indiqué Amar Bendjama qui a souligné que c’était là une nouvelle occasion de renouveler les engagements envers l’UNRWA et envers les réfugiés palestiniens. Alors qu’il s’agit de catastrophe humanitaire et de famine généralisée à Ghaza, l’UNRWA, au lieu d’être renforcé, subit l’attaque incessante de la puissance occupante », s’est-il indigné. Pour l’Algérie, l’objectif de l’entité sioniste est « clair » et consiste à « démanteler l’UNRWA pour éliminer la question des réfugiés ».
Mais, insiste Amar Bendjama, « personne ne peut remplacer l’UNRWA » dont le mandat, a-t-il rappelé, « est dérivé des résolutions de l’Assemblée générale (de l’ONU) et représente la volonté de la communauté internationale ». Le prétexte grossier de l’entité sioniste est de considérer « l’UNRWA comme une organisation terroriste », ce que l’Algérie condamne, car, « un tel plan, s’il était mis en œuvre, aurait un impact dévastateur sur le système des Nations unies ». « Ni les agences des Nations unies ni les ONG ne peuvent remplir le rôle de l’UNRWA sur le terrain », a-t-il insisté, relevant que « l’office onusien doit être habilité à s’occuper des réfugiés palestiniens où qu’ils se trouvent ». Le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a également signalé que, « le déficit financier chronique de l’UNRWA doit être abordé de manière durable ». À ce titre, il a également rappelé que, « l’Algérie, sur décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a récemment alloué 15 millions de dollars à l’UNRWA ». « Nous avons répondu à l’appel du secrétaire général (de l’ONU) pour permettre à l’UNRWA de continuer à fonctionner », a-t-il déclaré. Cela vise, poursuit Amar. Bendjama, « à aider l’Office onusien à surmonter les pénuries suite à la décision de certains donateurs de geler leurs contributions ». Le Représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a notamment déclaré qu' »une telle situation devrait nous inciter à réfléchir à un modèle financier plus stable et durable pour l’UNRWA ».
António Guterres d’accord avec l’Algérie
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est du même avis que l’Algérie. Aux côtés d’autres hauts responsables, il a souligné la nécessité de renforcer l’UNRWA, dans un contexte d’attaques continues contre son mandat, son personnel, ses locaux et ses opérations. «L’UNRWA est l’un des plus grands facteurs apportant espoir et stabilité dans une région troublée», a-t-il déclaré ce vendredi, à l’occasion de la conférence annuelle d’annonces de contributions, organisée sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations unies. Par ailleurs, hier, samedi, António Guterres a encore souligné la nécessité de mettre fin à la guerre et de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. En fait, cet appel est celui des peuples du monde entier et de la majorité des Etats membres de l’ONU, qui exigent l’arrêt de l’agression sioniste contre le peuple palestinien à Ghaza et en Cisjordanie. Seuls les dirigeants des Etats-Unis et de plusieurs de leurs pays alliés dans l’OTAN, continuent d’’alimenter l’armée sioniste en armes et en bombes qui tuent les enfants et les femmes à Ghaza, tout en discourant hypocritement sur le droit des Palestiniens à édifier un État.
M’hamed Rebah