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AMAR BENDJAMA À L’ONU : « L’Algérie continuera à défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination »

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L’Algérie continuera à défendre sans relâche le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, et à rappeler la nature juridique du conflit du Sahara occidental en tant que question de décolonisation, c’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur de l’Algérie et représentant permanent auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama en marge de la session de fond du Comité spécial de l’ONU de décolonisation qui se tient à New York du 12 au 23 juin en cours.

Le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination a été souligné au cours des travaux de la réunion du Comité spécial des Vingt-quatre (C 24), par de nombreux représentants de pays et d’organisations internationales, venus des quatre coins du monde. Le représentant de l’Algérie a fait observer que « le comité a été témoin aujourd’hui de positions exprimées par de nombreuses délégations en faveur du droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination ». Dans son intervention, il a tenu à souligner que « l’Algérie adjoint sa position à celles de ces délégations et réitère sa conviction de principe et son engagement immuable à défendre sans relâche le droit du peuple du Sahara occidental à disposer de lui-même ». Bendjama a également mis l’accent sur l’importance du C24 qui est selon lui non seulement spécial par sa dénomination exclusive au sein des Nations unies mais aussi par la justesse de son mandat qui tend à faire respecter du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. Il a indiqué que parmi les 17 territoires à l’ordre du jour du C24, celui du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique, demeure depuis 1963 en attente de la pleine application de la résolution 1514, « un retard qui prend en otage tout un peuple épris d’une liberté confisquée malgré toutes les résolutions adoptées par l’AG/ONU sur la question affirmant le droit inaliénable du peuple du Sahara occidental et appelant à sa mise en œuvre à travers un référendum libre et juste conformément aux résolutions 1514 et 1541 de l’AG/ONU ».

Rien ne passe sans consultation des Sahraouis
Rappelant par ailleurs la nature juridique du conflit du Sahara occidental en tant que question de décolonisation, ajoutant qu’elle était « constamment réaffirmée par les résolutions pertinentes de l’ONU, qui ont toutes confirmé et entériné le droit légitime du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination ». Et de poursuivre « À cela s’ajoute l’avis consultatif de 1975 de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a conclu, sans aucune ambiguïté, qu’il n’y avait aucun lien juridique de quelque nature que ce soit entre le Sahara occidental et le Maroc, qui pourrait affecter la mise en œuvre de la résolution 1514 ». Prenant les délégations présentes à témoin, Amar Bendjama a indiqué que cela est attesté par feu le roi Hassan II en 1988 qui a affirmé « son soutien à une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental à travers un référendum d’autodétermination régulier, libre, se déroulant dans la sincérité la plus totale et sans aucune contrainte ». Et à l’ambassadeur Bendjama d’appuyer son discours en interpellant la communauté internationale sur ce qui a été accompli depuis que le Conseil de sécurité a mis en place la mission onusienne de la MINURSO, chargée d’organiser le référendum. Il a souligné à cet effet qu’il est de la responsabilité du C24, de par son mandat, d’apporter une contribution décisive en vue de faire avancer le processus de décolonisation dans l’intérêt du peuple du Sahara occidental et de permettre à ce peuple de décider librement de son futur. Le diplomate a conclu sa déclaration par l’affirmation qu’aucun fait accompli et certainement aucune déclaration ou action unilatérale ne saurait avoir d’effet juridique sans consultation du peuple sahraoui. Par ailleurs, l’ambassadeur Bendjama a interpellé la délégation marocaine en s’interrogeant « Si c’est le paradis dans le territoire occupé du Sahara occidental, pourquoi refuse-t-on de consulter son peuple, et dans le cadre d’un référendum libre, régulier et sans contraintes ? ».
M. Seghilani

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