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Alors qu’une crise humanitaire menace l’est de la RDC : « Les rebelles avancent vers le sud » selon le gouverneur Jean-Jacques Purusi Sadiki

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L’avancée des rebelles du M23 dans la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) menace de déclencher une catastrophe humanitaire dans une zone qui abrite déjà des milliers de personnes déplacées, a déclaré le gouverneur de la province.
Le gouverneur de la province, Jean-Jacques Purusi Sadiki, cité, hier, par des médias, locaux et étrangers, a déclaré qu’il y avait un afflux de personnes fuyant Goma vers le Sud-Kivu, « créant d’énormes besoins humanitaires auxquels nous essayons de faire face. La région manque cruellement de ressources ». »La circulation a été suspendue entre le Sud et le Nord-Kivu, créant des pénuries de marchandises », a-t-il déclaré. Et d’ajouter: « Notre crainte est que si le M23 avance de ce côté, cela contribuera à une catastrophe humanitaire naturelle ». Les rebelles progressent vers le sud depuis qu’ils ont pris le contrôle de Goma, la plus grande ville de l’est de la RDC, à la fin du mois dernier. Environ 3000 personnes sont mortes au cours des jours de violences qui ont précédé la prise de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, selon les Nations Unies.

L’ONU appelle à un accès humanitaire « sans entrave » dans l’Est de la RDC
Les Nations Unies ont appelé jeudi à garantir un accès « sans entrave » de l’aide humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, théâtre d’une offensive du groupe armé Mouvement 23. « Les partenaires humanitaires doivent pouvoir bénéficier d’un accès sûr et sans entrave » à cette région de la RDC pour atteindre tous les enfants et toutes les familles dans le besoin, où qu’ils se trouvent, a indiqué le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).Tout en appelant à préserver les droits des enfants, l’agence onusienne a également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes pour protéger les civils et les infrastructures vitales. « Je suis profondément alarmée par l’intensification de la violence dans l’Est de la RDC et son impact sur les enfants », a indiqué la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell sur les réseaux sociaux. La responsable onusienne a appelé les parties au conflit à prévenir les « graves violations des droits des enfants et à protéger les civils et les infrastructures essentielles à leur survie ». Dans une déclaration à la presse la semaine dernière, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté les belligérants à mettre un terme à l’escalade en cours et à s’engager en faveur de la paix. La situation « profondément préoccupante en RDC » exige de faire taire les armes, d’arrêter l’escalade et de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays d’Afrique centrale. »Nous sommes à un moment charnière et il est temps de nous mobiliser pour la paix » et de recourir à la médiation pour mettre un terme à la crise, a-t-il insisté, appelant à un rôle « actif et constructif » de tous les acteurs, notamment les organisations sous-régionales.

Inquiétudes sur l’aggravation des violations contre des enfants à l’est du pays
La responsable de l’Unicef s’est alarmée jeudi de l’augmentation des violations graves des droits des enfants par les parties au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, nous recevons des informations terrifiantes de violations graves contre les enfants par les parties au conflit, notamment des viols et d’autres formes de violences sexuelles, à des niveaux dépassant tout ce que nous avons vu ces dernières années », a déclaré Catherine Russell dans un communiqué. Par exemple entre le 27 janvier et le 2 février, les partenaires de l’agence onusienne sur le terrain ont enregistré une multiplication par cinq du nombre de cas de viols traités dans 42 centres de santé, dont 30% étaient des enfants, a-t-elle indiqué.Et « les véritables chiffres sont probablement plus élevés parce que de nombreux survivants sont réticents à se signaler », a-t-elle insisté, notant que les humanitaires « sont à court de médicaments pour réduire le risque du VIH après les agressions sexuelles ». »Des milliers d’enfants vulnérables dans des camps de déplacés ont été obligés de fuir plusieurs fois pour échapper aux combats », a par ailleurs souligné Catherine Russell. Et des centaines d’enfants ont été séparés de leurs familles, « les exposant à des risques accrus d’enlèvements, de recrutement et d’utilisation par des groupes armés, et de violences sexuelles », a-t-elle ajouté, précisant que sur les deux dernières semaines, 1.100 mineurs non accompagnés ont été identifiés au Nord et au Sud-Kivu. « Même avant la récente intensification de la crise, le recrutement d’enfants par des groupes armés était déjà en hausse dans la région. Désormais, les parties au conflit appelant à la mobilisation de jeunes combattants, le rythme de recrutement va probablement s’accélérer », s’est-elle inquiétée, évoquant des enfants recrutés dès l’âge de 12 ans.
R. I.

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