Alors qu’ils avaient promis la stabilisation des prix lors de la deuxième semaine du mois de Ramadhan, le ministre du Commerce Kamel Rezig et son collègue de l’Agriculture, Hamid Hamdani, peuvent constater qu’après 20 jours de jeûne, les prix de certains produits n’ont fait qu’augmenter et d’autre stagnent.
En effet, la mercuriale de certains produits se poursuit, au moment où d’autres aliments restent introuvables dans la majorité des commerces de proximité malgré la disponibilité du produit à l’instar de l’huile de table. Cette conjoncture ne fait qu’aggraver la situation des couches les plus défavorisées de la population, déjà lourdement éprouvées par la pandémie du Covid-19 et l’érosion de leur pouvoir d’achat. Après les assurances des autorités concernant la flambée des prix, on espérait que les marchandises connaissent une baisse dans le prix, sauf que les gens n’achètent plus comme avant, et retournent les couffins moitiés vides, remplis des nécessaires produits, sans s’approcher aux fruits qui sont devenus un luxe pour les citoyens à l’instar de la fraise à 370da et la Banane à 340da pour ne citer que ces deux aliments de saison.
Il est à rappeler qu’une importante fluctuation des prix des produits agricoles durant la première semaine du Ramadhan a été constatée au niveau de plusieurs marchés de proximité, les prix stagnent et n’ont pas été vus à la baisse jusqu’à maintenant. En réaction à cette flambée, le ministre de l’Agriculture ainsi que celui du Commerce ont annoncé des mesures pour baisser les prix, à l’instar des opérations de déstockage et la création de points de ventes à prix bas. Kamel Rezig a promis, y a une semaine, la « baisse des prix durant les prochains jours (cette semaine) ». Il a expliqué cette hausse des prix par le fait que certains légumes sont « hors saison ». C’est le cas de la tomate et des haricots. Selon lui, la récolte de la pomme de terre d’arrière-saison permettra d’inonder le marché et de faire baisser les prix. « Dans les prochains jours, les prix des produits hors saison ayant connu une forte demande reviendront à leurs prix normaux comme ce fut le cas avant le début du mois de Ramadhan », a fait savoir le ministre en marge de l’inauguration d’un nouveau centre commercial dans l’ouest de la capitale. De plus, « il faut que le citoyen sache que certains produits ne sont pas de saison, ce qui induit une certaine augmentation de prix. Cela ne signifie pas, néanmoins, qu’il n’y a pas une certaine frange de commerçants qui profitent de cette occasion pour spéculer », a-t-il souligné. Il a ainsi rappelé que le ministère du Commerce, en coopération avec les services de sécurité et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, œuvre quotidiennement dans le cadre de la lutte contre la spéculation.
S. Oubraham