à peine ouvert d’une manière officielle, que le mercato hivernal apporte vite son lot de polémique entre les dirigeants des clubs algériens. La bataille engagée par le responsable de l’USMA, Hakim Serrar, d’un côté, et ses homologues du MCA et de la JSK respectivement Kaci Saïd Kamel et Cherif Mellal, de l’autre côté, attise à nouveau le feu et encourage la violence dans les stades. Pourtant, il y a quelques temps, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab, avait en personne interpellé les dirigeants des clubs algériens pour qu’ils font preuve de sagesse en donnant l’exemple dans le combat que les autorités publics mène pour mettre un terme au dangereux fléau de la violence dans les stades. Cependant, force est de constater que ces appels sont tout simplement ignorés par les concernés. La preuve : cet énième dérapage médiatique auquel on a assisté le week-end passé, à cause du recrutement par l’USMA du Libyen Moayed Lafi. Un recrutement permis, grâce à la ‘’générosité’’ de la direction usmiste qui est en train de battre tous les records en matière des salaires accordés aux joueurs et ‘’tuer’’ par là même la concurrence, a déploré le président de la JSK, non sans tirer à boulets rouges sur Serrar.
Le directeur sportif du MCA, Klaci Saïd, lui, est allé accuser Serrar de nuire aux rapports historiques et fraternelles entres les deux clubs voisins de la capitale, étant donné que c’était le Mouloudia qui avait le premier à contacter le meneur du jeu international libyen. Mais au lieu de remettre à l’ordre les dirigeants qui sont en train de mettre de l’huile sur le feu à travers leurs interminables déclarations fracassantes dans la presse, le ministre, lui, pointe plutôt du doigt la presse, qui, à ses yeux, elle devait opter pour la ‘’censure’’. « Je sais que pour un journaliste, c’est presque un sacrilège d’occulter une déclaration fracassante qui pourrait littéralement faire exploser l’audimat. Mais désormais, la raison et le bon sens doivent l’emporter sur cela.
Les médias doivent prendre conscience que certains propos qu’ils rapportent, même fidèlement, peuvent accentuer le phénomène de la violence, d’où la nécessité de les éviter, quitte à s’autocensurer », a indiqué Hattab en marge du 6e Cours de médecine du sport tenu à Alger. Il a a ajouté : «à chaud, un athlète, un entraîneur ou un président de club peut déraper, en tenant des propos inappropriés qui pourraient inciter à la violence. Mais ce n’est pas pour autant une raison de les rapporter. On peut tuer le poussin dans l’œuf et éviter ainsi d’envenimer la situation”. Evidemment, tant que les instances sportives ne prennent pas des mesures coercitives à l’encontre de toute personne responsable dans la poussée du phénomène de la violence dans les stades, l’on ne sortira jamais de l’auberge. En tout cas, la FAF vient d’étonner plus d’un, puisqu’au moment où elle déclare ouvertement la guerre aux fauteurs de trouble, la voilà agir tout à fait au contraire de ses ‘’slogans’’.
La preuve, elle vient de réduire la suspension du président de la JSK, dans une mesure qui remet tout simplement en cause sa crédibilité.
H. S.