Le ministère du Commerce a mis en garde samedi, dans un communiqué rendu public, contre une « campagne ciblée » contre les réformes initiées au niveau du secteur, en prêtant au ministre du secteur, Kamel Rezig, des déclarations dont il n’est nullement l’auteur. Cependant, le même département n’a pas daigné réagir quant aux nombreux problèmes que connait le secteur du commerce, à commencer par la flambée inexpliquée des prix des produits de large consommation ou encore la grogne de ses travailleurs qui ont entamé hier un débrayage de plusieurs jours. En Effet, dans son communiqué, le MC évoque seulement cette question de « campagne ciblée orchestrée par certaines parties» indiquant avoir constaté dernièrement « quelques publications » via des pages et comptes « suspects » sur les réseaux sociaux, en utilisant certaines techniques et applications et en attribuant au ministre du Commerce des déclarations infondées. La même source poursuit que « ces groupes sont gênés par les orientations de l’Algérie nouvelle, notamment dans le secteur du Commerce, supervisées par le ministre, et la rupture progressive avec les anciennes pratiques à travers les réformes radicales entreprises par le secteur ». Le même département est convaincu que les efforts de réforme et de redressement des dysfonctionnements consentis par le ministère ont suscité une contre-révolution menée par des parties ayant des calculs étroits qui, par diffamation, usurpation d’identité, accusation infondée, mensonges et allégations, tentent à porter atteinte au secteur. Le ministère du Commerce a affirmé, enfin, se réserver le droit d’engager des poursuites judiciaires contre toute partie contribuant directement ou indirectement à la diffusion de ces allégations infondées. Il faut dire que bien que ce genre de faits soient condamnables il est clair que le secteur du commerce est confronté a de bien sérieux problèmes que celui cité dans le communiqué. Le département de Rezig n’a pourtant prononcé mot concernant la spéculation qui bat son plein, et la hausse des prix des produits vitaux constatée ces dernières semaines qui inquiètent, au plus haut point, les ménages à faible et moyen revenus. Rien n’a été dit ou fait également contre l’insalubrité des espaces de vente de gros notamment en cette période de pandémie où les mesures de prévention sanitaire sont quasi inexistantes. Le ministère s’est focalisé sur des déclarations qui lui ont été attribuées à tort au moment où une grogne est en train de gagner des travailleurs du secteur qui ont entamé hier un débrayage de plusieurs jours.
Ania Nch