Contrairement à toutes les promesses faites par les responsables à leur tête celui du secteur du Commerce et celui de l’Agriculture, les prix des légumes et fruits ainsi que des autres produits de très large consommation sont restés tout au long de ce mois de Ramadhan élevés. Les ménages qui ont eu du mal à boucler ce mois, devront faire face en plus à la cherté des vêtements pour enfants ainsi que des produits nécessaires à la confection de gâteaux de l’aïd.
En effet, alors qu’il ne reste plus que quelques jours pour boucler le mois sacré de ramadhan, il a été constaté dans les marchés que ce sont presque les mêmes prix affichés au cours des trois dernières semaines. La baisse tellement attendue de ces prix n’a pas eu lieu et risque même de s’accentuer à l’approche de l’aïd el Fitr qui sera certainement l’occasion pour les commerçants mais surtout les spéculateurs de se remplir encore une fois les poches. Les légumes et les fruits sont vendus toujours avec des prix exagérés et ce en dépit de toutes les promesses et les mesures prises par les secteurs en charge. Le prix de la pomme de terre à titre d’exemple et malgré les opérations de déstockage effectuées au cours de ce mois sacré, ne descend pas sous la barre des 70 da. Idem pour la carotte, la courgette, la tomate et le poivron qui sont affichés entre 80 à 100 da le kg. Concernant les fruits, le prix de la banane est reparti à la hausse pour atteindre 300 dinars le kilogramme, tandis que la fraise est cédée à 270 dinars, l’orange est cédée à 280 da, alors que la pastèque est affichée entre 100 et 110 da le kg. Le prix du poulet n’a également pas baissé et reste entre les 370 et 390 da le kg à l’instar des autres viandes qui sont toujours inaccessibles pour les moyennes et petites bourses. Mais en plus d’avoir subi cette mercuriale en folie durant tout le mois sacré, les ménages devront puiser d’avantage dans leur poches pour pouvoir fêter la fête de l’aïd el fitr.
L’achat des vêtements pour enfants et tous les ingrédients nécessaires à la confection des gâteaux sera autant pénible car les augmentations ont également touché ces produits. Il faut dire enfin que le département de Kamel Rezig a perdu la bataille contre l’informel et la spéculation qui ont eu gain de cause durant ce mois de Ramadhan. Et ce n’est pas fini puisque la situation risque de persister au moment ou les contaminations au virus corona et ses variants sont en train de repartir à la hausse. Une opportunité pour les spéculateurs d’imposer leur diktat sur les marchés, si un éventuel reconfinement devrait être décidé. L’on risquera alors de revivre le même scénario de l’année passée ou plusieurs pénuries avaient été provoquées et ayant touché plus particulièrement la semoule. Il est donc urgent que le ministère du commerce se ressaisisse et apprenne des leçons du passé afin d’éviter les perturbations, les hausses des prix, et les tensions sur le marché qui ne cessent d’affecter le porte-monnaie du simple citoyen dont le pouvoir d’achat est laminé.
Ania Nait Chalal