Au moment où le Makhzen casse les lacets de sa tirelire pour offrir des séjours de rêve aux soldats israéliens permissionnaires et au moment où il dépense sans compter pour tenter de vendre l’image du Maroc « l’Eden sur terre », des laissés pour compte qui se recrutent dans la masse des sujets du roi meurent de maladies éradiquées dans certaines contrées.
Le système sanitaire marocain est aux abois et cela n’est pas nouveau pour ceux qui connaissent l’histoire de ce pays bradé par la famille royale qui avait offert de larges garanties à la France dans le cadre des clauses non publiables des accords d’Aix les Bains signés le 2 mars 1956 et qui donnaient à cette ancienne puissance coloniale le droit de gérer une partie du budget du royaume destiné à couvrir les besoins du pays en matière de santé. Cette situation commence à irriter les sujets de sa majesté qui ont dénoncé l’absence de vaccins et de traitement contre la rougeole qui a causé la mort de plusieurs enfants, ont rapporté des médias marocains. Ces mêmes sources ont mis au jour la tragédie et la souffrance vécues par les familles des enfants à cause de l’absence de vaccins et de traitements contre la rougeole dans les hôpitaux, relevant que cette maladie a envahi plusieurs villages, provoquant des infections et des décès parmi ces enfants dont la vie est menacée. Ces derniers mois, le pays a connu une augmentation significative des cas de rougeole, ainsi qu’une augmentation du nombre de décès, notamment après l’apparition de la maladie dans les écoles et parmi les étudiants, selon ces sources qui signalent que le décès d’un nourrisson dû à de graves complications et à une autre infection par la rougeole, mercredi, dans la ville de Chefchaouen, a suscité la colère d’une large partie des Marocains, qui souffrent de sa propagation et du danger de ses complications pour la santé de leurs enfants. Il faut rappeler dans ce contexte que cette maladie est vaincue même par des pays où la pauvreté et la famine font des ravages Mais au Maroc, elle continue de provoquer la mort par la faute d’un système de santé géré conformément aux accords d’Aix les Bains qui ont muselé la souveraineté du royaume et l’ont placé sous une nouvelle forme de protectorat qui l’a livré pieds et poings liés à la France.
Les mêmes sources sont revenues notamment sur la panique qui s’est emparée des familles des enfants, faisant savoir que plusieurs mères en quête de conseils et d’informations n’arrêtent pas de poser des questions sur Facebook sur les symptômes de la maladie pour trouver le remède pouvant sauver leur enfant. Le ministère marocain de la Santé qui siège au gouvernement de l’oligarque Aziz Akhenouch a récemment révélé que la maladie a envahi les zones reculées des banlieues du Souss, du Haut Atlas et du sud-est, la région du Souss ayant enregistré le taux d’infection le plus élevé, avec 409 cas et un certain nombre de décès. Malgré ces statistiques sur le nombre d’infections et de décès, la maladie continue de tuer des enfants, selon la même source, qui souligne que les médias marocains ont déjà révélé il y a quelques mois que deux familles se sont précipitées pour enterrer leurs enfants, sur lesquels les symptômes étaient pourtant visibles, sans faire des examens médicaux. Dans ce contexte, Ahmed Al-Helou, médecin spécialisé en pédiatrie interrogé par la presse, a attribué les raisons de la propagation de la rougeole chez les enfants à la période Covid, pendant laquelle la plupart des enfants n’ont pas été vaccinés à temps -faute de disponibilité de traitement et de vaccins dans les hôpitaux-, ce qui a augmenté le risque d’infections.
C’est à se demander si M6 va solliciter l’aide de ses alliés pour apaiser les souffrances des familles qui craignent pour la vie de leurs enfants ou si l’aide qu’il quémande auprès de ses soutiens se limite à la couverture de ses frasques et de ses manœuvres pour fouler aux pieds la légalité internationale et maintenir sous sa botte les territoires sahraouis occupés ?
L’image d’une maman qui avait ramené à l’hôpital, il y a quelques mois, son enfant déjà mort, sur une charrette brinquebalante tractée par un mulet, relayée sur les réseaux sociaux n’avait pas fait réagir le ministre marocain de la Santé. Les commentaires des bloggeurs étaient forts significatifs et traduisent une colère qui risque un jour d’exploser et emporter les fondements du système royal qui ne semble plus se soucier des préoccupations de ses sujets mais s’intéressent plutôt aux folies et frasques du roitelet qui se pavane dans les rues de Paris et de certaines capitales occidentales accompagné d’une cour de courtisans pour lesquels le Maroc n’est qu’un lupanar et une vache à traire. Et cette attitude est la conséquence de l’une des clauses non publiées des accords d’Aix les Bains qui ont fait du pays une dépendance de la France et non une patrie souveraine.
Slimane B.
