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Alors que Houda-Imane Feraoun déclare devoir s’en passer : le président de l’Abef annonce le e-paiement avant la fin du 1er semestre 2016

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L’année 2016 s’annonce riche en développement hautement technologique des transactions financières auprès des banques publiques.

Le e-paiement avant la fin du premier semestre 2016, le e-commerce, huit mois après, à travers la promulgation de la Loi sur le e-commerce en cours d’élaboration par les services concernés, la généralisation de la monétique de paiement de proximité, du crédit islamique à d’autres banques, notamment la Badr, et celle de l’utilisation de la carte de paiement à l’étranger (actuellement utilisée que par le CPA, pionnière en la matière), sont parmi les mesures-phares annoncées par Boualem Djebbar, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Abef), lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» à la chaîne 3 de la Radio algérienne. Prévu pour le troisième trimestre 2015, selon le ministre des Finances, Abderahmane Benkhelfa, le prédécesseur de Djebbar à ce poste, le e-paiement revient, ainsi, sur la scène des programmations pour ce semestre, dans un moment ou le premier cité et la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda Imane Feraoun, réunis, l’ont jugé dépassé, puisque considéré, surtout selon cette dernière comme technologie intermédiaire pour aller vers le m-paiement, dont on peut, donc, aisément s’en passer. L’annonce, semblant révolutionnaire dans son essence, s’en trouve également battue en brèche par des chiffres d’origine africaine, donc bien de chez nous : au Kenya, pays à très faible infrastructure, 50% des transactions se font par m-paiement, alors ce taux avoisine même les 70% à Mogadiscio, en Somalie ! C’est dire qu’on est encore loin par rapport à des pays, que l’on affublait de « petits », il y a de cela deux décennies. C’est dire, aussi, que le paiement électronique dans le pays accuse un retard énorme, justifié par des contraintes d’ordre culturel et structurel.
Faisant dans le détail, l’invité signale que le e-paiement touchera, en premier lieu, les grands facturiers, il cite les fournisseurs d’électricité, d’eau, Air Algérie, les compagnies d’assurances, les opérateurs de téléphonie mobile et les administrations publiques, avant de passer, au titre de la deuxième phase, vers le e-commerce, celui-ci restant, néanmoins, tributaire de la promulgation de la Loi sur le e-commerce, comme il tient à le préciser.
Optimiste jusqu’à en défier toutes les vérités du terrain, courageusement rappelées par quelques auditeurs durant les cinq minutes d’antenne qui leur sont consacrées, Djebbar a, comme attendu, bien défendu la Banque algérienne, étant, pour rappel, lui aussi P-dg de la Badr, en indiquant que la mobilisation des ressources et l’amélioration des prestations de service vont de pair. Pour bien faire, il a extirpé de son référentiel les chiffres de la Banque d’Algérie (BA), bien que pas définitivement finalisés, qui font ressortir un taux de croissance de l’ordre de 15% en termes de financement de l’économie par les banques, ce qui est, rappelle-t-il, légèrement mieux par rapport à 2014, où on a enregistré 13%. Ce qui dénote, de l’avis de Djebbar, d’une grande implication des banques dans le développement de l’Économie nationale, comme en témoignent, également, le fait que 48% des crédits soient destinés aux privés et 74% des financements soient de maturité à moyen et long terme, donc destinés à l’investissement.
Au sujet de l’Emprunt obligataire, dont le lancement sera effectif le 17 avril prochain, Djebbar déclare que tout est prêt pour que les Banques jouent leur rôle convenablement, ayant été destinataires d’affiches et de dépliants nécessaires pour informer le public.
Tous les supports seront, tient-il à rassurer, acheminés par l’agence centrale du Trésor. Il indiquera aussi que le succès de l’Emprunt n’engage pas uniquement les Banques, mais aussi les bureaux de postes et les Trésoreries de wilaya, impliqués aussi. L’Emprunt obligataire est une opération commerciale et économique, comme le lui a rappelé l’animatrice, et non sociale, comme l’atteste le taux d’intérêt de 1% qui lui a été accordé, pour la mise à disposition de ses guichets et la mobilisation du personnel.
Concernant la carte de paiement destinée à l’élimination du cash, l’invité de la rédaction parle de 3000 terminaux de paiement électronique (TPE) déjà implantés dans les grandes surfaces, ce qui est, selon lui, la preuve que cette technique existe bien avant. Avant 2016, 22 000 TPE seront distribués, mais actuellement, seulement prés de 4000 ont été acceptés par les commerçants qui font preuve, regrette-il, d’une frilosité à toute épreuve.
Sécurisation des cartes interbancaires, retard dans l’octroi des crédits bancaires, non-conformité des banques par rapport à la réglementation et à la législation en vigueur, sont, entre autres, les thèmes abordés lors de cette émission. Le taux d’intérêt crédit à la consommation, compris entre 9 et 11%, jugé assez élevé, est librement fixé par les banques, tient à expliquer le président de l’Abef, défini selon les paramètres de gestion et de coût propre à chaque établissement financier. Il a, en cette occasion, démenti les allégations selon lesquelles, quelques banques détiennent le monopole en ce qui concerne le crédit véhicules (une banque française ayant l’exclusivité de la marque Renault).
Zaid Zoheir

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