Le lancement, depuis plus d’une année, d’une véritable industrie automobile en Algérie commence à porter ses fruits, l’arrivée de voitures neuves de la marque chinoise « Chery » a en effet révélé que ce secteur est en pleine progression.
Après l’Italienne FIAT et la Chinoise JAC, place désormais à une autre marque choisie, laquelle promet de renforcer encore plus le parc automobile national, et de satisfaire ainsi la demande des consommateurs algériens, après un blocage qui aura duré presque 7 ans. C’est du moins ce qu’ont confirmé conjointement le ministre de l’industrie, Ali Aoune, et le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, à l’occasion du coup d’envoi officiel, jeudi, de la commercialisation en Algérie des voitures « Chery ». Dans son intervention, Aoune a mis en avant « l’attachement des pouvoirs publics à lancer une véritable industrie automobile en Algérie qui permettra d’apporter une plus-value à l’industrie nationale et d’assurer des véhicules de qualité à des prix raisonnables ». Tout en rassurant les consommateurs que la partie algérienne « insiste avec les fabricants automobiles sur la fourniture de leurs produits à des prix raisonnables », le ministre de l‘Industrie a annoncé que « l’année 2024 sera celle de l’industrie automobile en Algérie ». Toujours selon Aoune, la venue de Cherry en Algérie « contribuera au réapprovisionnement du marché automobile du pays suite à la faiblesse de l’offre pendant plusieurs années en raison de la suspension des importations ».
Vers le lancement d’une usine de production à Bord Bou Arreridj d’une capacité de 24 000 unités par an
De son côté, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a affirmé que le lancement de nouvelles marques automobiles sur le marché national traduisait la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de mettre au point une stratégie claire à même de jeter les fondements d’une véritable industrie. Dans son intervention, Zitouni a également fait part de « l’autorisation d’importation de 185 500 véhicules en 2023 », relevant par ailleurs « la volonté des pouvoirs publics, notamment les services de contrôle du ministère du Commerce, de contrôler les prix de véhicules ». En effet, selon Zitouni, « des procédures administratives et judiciaires visant à contrôler les prix afin d’éviter la vente de véhicules par des intermédiaires, sont en cours ». De son côté, le directeur général « d’Auto Leader Company », Aïmène Cherit, a mis en exergue les perspectives de l’entreprise, qui prévoit de lancer une usine de fabrication automobile à Bordj Bou Arreridj, d’une capacité de production de 24 000 unités par an. Selon le DG, l’usine passera à
100 000 véhicules au cours de la troisième année de son entrée en production, avec pour objectif de créer une plateforme d’exportation en Algérie. À noter, que la marque Cherry propose pour le marché algérien, sept modèles de plusieurs gammes et à des prix à partir de 1,99 million de DA.
Hamid Si Ahmed