Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit prêt, sous conditions, à se soumettre dès cette année au vote de confiance des députés en vue d’accélérer l’organisation d’élections législatives anticipées, après la rupture de sa coalition gouvernementale.
« Ce n’est pour moi pas un problème de poser la question de confiance avant Noël » au Bundestag, si le parti social-démocrate au pouvoir et l’opposition conservatrice s’accordent en ce sens, a dit M. Scholz dimanche dans un entretien à la télévision publique ARD. Mercredi, il avait évoqué la date du 15 janvier pour poser la question de confiance avec des élections législatives fin mars. « Je veux aussi que cela aille vite », a-t-il déclaré. « L’Allemagne a besoin rapidement d’un nouveau gouvernement démocratiquement légitimé », a-il ajouté. Après le vote de confiance, que M. Scholz devrait perdre, n’ayant plus la majorité derrière lui au Parlement, le président Frank-Walter Steinmeier aura alors 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu dans un délai de 60 jours. Depuis l’explosion mercredi de la coalition gouvernementale formée initialement des sociaux-démocrates de Scholz, des écologistes et des libéraux, en raison de profonds désaccords sur la politique économique, la pression monte sur le chancelier pour l’organisation rapide d’élections législatives.
R. I.