Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a affirmé hier que son département prévoit d’augmenter le taux des citoyens alimentés au quotidien en eau potable durant l’année 2019 pour atteindre les 80%.
Passant en relief les réalisations de son secteur durant l’année écoulée, le ministre, qui s’exprimait au cours du regroupement national des cadres de son secteur, a précisé que les projets réalisés ont «permis de faire progresser la proportion des citoyens alimentés au quotidien en eau potable, de 65% à l’été 2017, à 78% (dont 40% en H24) aujourd’hui». «Ce taux devra atteindre les 80% à la fin de l’année en cours», a assuré le ministre.
Parmi les projets, il citera la réalisation de quatre barrages, 19 stations d’épuration, 230 forages, quatre réseaux urbains de collecte d’eaux usées, sept projets de protection contre les inondations, l’aménagement de 15 500 hectares en périmètres d’irrigation et la mise en service de neuf grands systèmes d’alimentation en eau potable. Pour atteindre les objectifs tracés, le ministre a donné ses instructions pour achever les opérations restantes, soutenir le produit et l’outil de réalisation nationaux et assurer la maturation des études pour une meilleure maîtrise des coûts et des délais. D’autre part, Necib a demandé aux responsables de son secteur de reconduire le dispositif de préparation de la saison estivale mis en place en 2018 qui a assuré des conditions normalisées d’approvisionnement durant le Ramadhan et les mois de vacances, sans les dysfonctionnements constatés en 2017.
Sur un autre sillage, l’intervenant a insisté sur la qualité des eaux distribuées aux consommateurs grâce au réseau de laboratoires dont dispose le secteur et a demandé à ses directeurs de wilayas une contribution plus active dans les comités locaux de lutte contre les maladies à transmission hydrique.
«L’eau fournie à travers le réseau de distribution publique est saine», a déclaré le ministre, affirmant que le contrôle de qualité est effectué au niveau des laboratoires qui sont au nombre de 198 à l’échelle nationale. Cela n’empêchera pas le ministre d’exhorter ses directeurs de redoubler d’efforts afin de supprimer le risque des maladies à transmission hydrique.
Pour lui, le risque zéro n’existe pas.
«Les contrôles multiples ne veulent pas dire que le risque des maladies à hydrique n’existe pas», a-t-il dit, appelant les directeurs à travailler en étroite collaboration avec les responsables locaux des différents secteurs (santé, environnement, commerce, collectivités locales, agriculture…) pour combattre ces maladies, dont le choléra qui a marqué l’été 2018.
L’ADE assurera la gestion totale de l’eau à l’horizon 2020
Par ailleurs, le premier responsable du secteur des Ressources en eau a fait savoir que «la gestion de l’eau sera assurée par l’Algérienne des eaux (ADE) dans toutes les communes du pays à l’horizon 2020». Ceci a pour but de passer vers une gestion de l’eau par les professionnels. Actuellement gérée par les collectivités locales, le ministre a précisé que la prise en charge par l’ADE de la gestion de l’eau de toutes les communes soulagera ces dernières et leur permettra de prendre en charge d’autres préoccupations des citoyens. Le ministre des Ressources en eau a évoqué un certain nombre de dossiers qui seront à l’agenda de son secteur en 2019 à l’instar des créances de l’eau détenues par les opérateurs publics, le projet de «guichet unique» pour les demandes d’utilisation des ressources hydriques et la stratégie nationale de lutte contre le péril des inondations.
Lamia Boufassa