
Les relations algéro-belges reviennent sous une nouvelle étoffe à la faveur de la tenue, à Alger, de la 5e session des consultations politiques. L’Algérie a sauté sur l’occasion pour promouvoir son offre d’investissement dans les secteurs vitaux.
Sur la base de relations amicales et de coopération, l’Algérie et la Belgique affichent une volonté commune de développer leurs échanges économiques. Cette volonté a été exprimée lors de la rencontre du Premier ministre, Nadir Larbaoui, avec l’ambassadeur de Belgique en Algérie, Jean Jacques Quairiat, qu’il a reçu, lundi au Palais du Gouvernement. Le lendemain, mardi, elle a été confirmée par la 5e session des consultations politiques algéro-belges, coprésidée, à Alger, par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Lounès Magramane, avec son homologue belge, Mme Theodora Gentzis, la 5e session des consultations politiques algéro-belges. Un communiqué du ministère précise que cette session a été « l’occasion de passer en revue l’état des relations algéro-belges sur différents plans, notamment politique et économique, ainsi que d’examiner les moyens de renforcer et d’approfondir la coopération bilatérale dans divers domaines, tels que la santé, la sécurité sociale, la numérisation, l’entrepreneuriat, les énergies renouvelables, l’industrie pharmaceutique, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle ». Il s’agit, notamment, d’encourager les investissements dans des secteurs vitaux, tels que l’énergie et autres, lesquels occupent une place de choix dans le cadre des efforts de l’Algérie visant à promouvoir et à attirer les investissements étrangers. Les consultations ont également porté sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment les développements de la situation en Palestine, au Sahara occidental et dans la région sahélo-saharienne, a conclu le communiqué. Pour rappel, les opportunités d’investissement et de partenariat entre les deux pays dans le domaine de la santé ont été déjà examinées par le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, avec l’ambassadeur de Belgique en Algérie, Jean-Jacques Quairiat, lors d’une rencontre, tenue il y a un peu plus de deux mois au siège du ministère, en présence de cadres de l’Administration centrale.
Abdelhak Saïhi a mis en avant « la solidité des relations algéro-belges », précisant que l’Algérie était disposée à renforcer le partenariat entre les deux pays dans le secteur de la santé, notamment dans les domaines de la formation et du jumelage. Le ministre a, à cet égard, proposé un projet de jumelage entre l’Université Libre de Bruxelles et l’École nationale de management et de l’administration de la santé (ENMAS), en sus de l’ouverture de perspectives d’investissement dans le secteur de la santé. Il a, dans ce cadre, rappelé les avantages, incitations et autres garanties qu’offre la loi sur l’investissement en Algérie. Les deux parties sont convenues de poursuivre la coordination à travers la mise en place d’une équipe de travail conjointe chargée d’examiner les moyens d’étendre et de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de la santé. Entre l’Algérie et la Belgique, il y a également une convergence de vues sur nombre de questions, y compris la cause palestinienne, la situation en Libye et dans la région du Sahel, comme l’a souligné, à une autre occasion, au début de cette année, par l’ambassadeur de Belgique qui était reçu par le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali. La volonté des deux pays de renforcer les relations bilatérales au service des aspirations communes et d’ouvrir de nouvelles perspectives de coopération à l’avenir, a été soulignée, une fois de plus. Pour sa part, l’ambassadeur belge a affirmé « la disposition de son pays à renforcer les relations bilatérales », saluant « la place de l’Algérie et son rôle important dans la région ». Sur la question du Sahara Occidental, le ministre des Affaires étrangères de la Belgique, Bernard Quintin, a réaffirmé, à la fin janvier dernier, le plein soutien de son pays au processus politique mené par les Nations unies pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au Sahara occidental occupé par le Maroc.
M’hamed Rebah