Accueil À LA UNE ALERTE DANS LES HÔPITAUX À GHAZA : Les enfants palestiniens agonisent …

ALERTE DANS LES HÔPITAUX À GHAZA : Les enfants palestiniens agonisent …

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Le directeur du complexe médical Al-Shifa, Dr Mohamed Abou Salmiya, a tiré la sonnette d’alarme, hier, précisant que trois enfants sont actuellement en danger de mort à Ghaza en raison d’un syndrome de paralysie ascendante, faute de traitement adapté.
Il a appelé à l’urgence absolue d’acheminer les médicaments nécessaires à cette maladie et à d’autres pathologies graves dans le territoire assiégé. Quelques heures plus tôt, l’hôpital Nasser de Khan Younès, au sud de Ghaza, annonçait le décès d’un enfant atteint de cette forme de poliomyélite. Dr Abou Salmiya a réclamé la livraison immédiate des traitements contre la poliomyélite, mais aussi de tous les médicaments introuvables : anesthésiants, antiseptiques, antibiotiques, traitements contre le cancer. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que les stocks de médicaments dans le territoire ont pratiquement atteint le niveau zéro.La malnutrition frappe de plein fouet : environ 3 000 à 4 000 cas avaient été recensés en mai 2024, un chiffre grimpant à 7 000 en juin, puis 12 000 en juillet, avant de retomber à 10 000 en août. Plus de 320 000 enfants de moins de cinq ans vivent dans un état nutritionnel critique, dont 20 000 nécessitent une hospitalisation urgente.
Faute de vitamines, compléments, protéines ou lait thérapeutique, les équipes médicales ne peuvent offrir que du sérum salin ou légèrement sucré pour les maintenir en vie. La situation touche aussi 55 000 femmes enceintes souffrant de malnutrition, avec pour conséquences un affaiblissement immunitaire et une augmentation alarmante des naissances prématurées.

Eaux insalubres et épidémies
L’absence d’eau potable dans la ville de Ghaza favorise la prolifération des maladies : diarrhées infectieuses, épidémies digestives, affections cutanées aggravées par la chaleur extrême. Les hôpitaux, saturés par des vagues incessantes de blessés et de malades, n’ont plus la capacité d’assurer les soins. Les patients atteints de maladies chroniques – cardiaques, diabétiques, hypertendus ou nécessitant une dialyse – sont livrés à eux-mêmes.

Résistance bactérienne et menace sanitaire mondiale
Une étude publiée par la revue médicale The Lancet et relayée par The Guardian, menée sur plus de 1 300 échantillons prélevés à l’hôpital Al-Ahli de Ghaza, révèle un danger sanitaire supplémentaire : la propagation rapide de bactéries résistantes aux antibiotiques. Ces souches provoquent des infections plus longues, plus graves et potentiellement mortelles, avec une vitesse de transmission accrue.
Selon l’étude, la guerre, la famine et la pénurie extrême de médicaments aggravent cette crise. Le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens, Rick Peeperkorn, décrit « une situation sanitaire catastrophique » et exhorte Israël à autoriser le stockage de fournitures médicales. Plus de la moitié des médicaments essentiels sont désormais totalement épuisés.

SOS pour briser le blocus et sauver des vies
Le ministère de la Santé de Ghaza a lancé un appel humanitaire pressant à la communauté internationale et aux ONG pour mettre fin au blocus et aux attaques sionistes, sauver un système de santé en ruine, et améliorer des conditions de vie jugées invivables.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste, avec le soutien des États-Unis, mène une guerre qualifiée de génocide par de nombreuses organisations. Plus de 215 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes. Plus de 10 000 personnes sont portées disparues, tandis que des centaines de milliers ont été déplacées. La famine, désormais institutionnalisée par le blocus, a déjà coûté la vie à un nombre inconnu de civils. Le territoire, soumis à un double siège alimentaire et sanitaire, s’enfonce chaque jour davantage dans une catastrophe humanitaire dont les enfants paient le prix le plus lourd.
M. S.

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