Accueil MONDE Aïn Témouchent : les prix des légumes secs flambent

Aïn Témouchent : les prix des légumes secs flambent

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La mercuriale des produits de large consommation et celle des fruits et légumes flambent à petites doses successives, depuis deux mois et demi environ. La dernière semaine du mois d’août, les petits ménages ont ressenti le coup de foudre, d’une manière accentuée. Ainsi l’annonce précoce a été mise à exécution par les commerçants. Et c’est les légumes secs importés qui ont été ciblés notamment. Viennent en premier de la liste, le pois chiche, la lentille, le haricot et le pois cassé. Les prix ont été plafonnés, respectivement à 180, 200 et 180 et 160 da le kilogramme, soit une hausse moyenne de 15 à 20 da. Déjà «les prix appliqués avant la hausse, étaient quasiment inabordables par de larges pans de salariés, tituba la tête un citoyen de Hammam Bou Hadjar qui venait d’apprendre le scoop par un commerçant au moment où ce dernier, exhibant la facture devant l’acheteur mécontent, commençait à afficher les nouveaux prix. «Regardes, regardes, la lentille est cédée en gros à 175 da le kg », dit le commerçant au consommateur. «Le marteau va tomber sur notre tête et tout le monde va nous marteler de tous les qualificatifs», enchaîna le commerçant qui dit «le commerçant et le consommateur subissent les affres de la dégradation du dinar. En réalité « c’est la dévaluation du dinar qui est à l’origine de ce fâcheux désagrément qui tombe à pic avec la rentrée sociale », estime un professeur habitué à faire ses achats de chez le commerçant. Du côté des boulangers, on sent qu’il y a un malaise qui les ronge à petites doses successives. Le syndicat qui régit cette profession libérale commence à faire entendre timidement ses doléances à haut niveau. Des rencontres radiodiffusées devaient se tenir ces jours-ci avec les représentants de la profession pour connaître leurs avis et recenser leurs propositions. « Pratiquement la baguette de 7,50 da a disparu des étalages du boulanger », s’interroge un consommateur qui suit de près l’évolution de la mercuriale. Selon lui, l’augmentation de la baguette de pain a été mise à exécution par les boulangers, il y a des lustres, sous prétexte qu’ils vont mettre sur les étalages un pain amélioré. Une amélioration trompeuse de quelques semaines puis la baguette reprend forme et goût de celle cédée précédemment. Au marché hebdomadaire qui se tient tous les vendredis dans la ville des thermes, la mercuriale des fruits et légumes a connu une augmentation que d’aucuns restent sans réagir. Les courgettes, la tomate, le haricot vert et la salade ont été taxés respectivement à 130, 70, 150 et 130 da le kg alors que le souk d’avant ils étaient côtés à 100, 50 et 100 da. Une marge moyenne de plus de 25 da par kg est excessive. Le persil a escaladé la côte de 50 da alors que durant le ramadhan il était vendu à 25 et 30 da le paquet. Quand on essaie pourquoi cette brusque montée de la mercuriale, les explications fournies par les uns diffèrent de celles données par les autres. La faute incombe les agriculteurs ironisent certains, elle est ailleurs disent les fellahs qui ne trouvent pas de la main d’œuvre qualifiée. Il faut bien que l’augmentation se généralise et touche tous les secteurs et activités estime la troisième opinion. «Tag âla man tag », disait le meddah qui a su comment drainer une foule de curieux venus au souk. Cet adage fait rappeler un autre qui dit «le gros poisson mange le petits» Et on dirait que l’on revient aux années 70 du siècle dernier où les « gouels avaient leur place et leurs récits pesaient sur la conscience de larges pans de la société.

Boualem Belhadri

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