La direction du contrôle des prix (DCP), de la wilaya d’Aïn Témouchent, a renforcé ses moyens humains et matériels que structurels pour mener à bien les opérations de contrôle de la qualité et la répression des fraudes. Ce regain d’intérêt a été constaté par la mise en œuvre, par le ministère de tutelle, de la nouvelle politique qui vise à sécuriser le citoyen et faire de lui un partenaire incontournable dans la lutte contre la fraude, le non respect de la pratique commerciale et la réglementation en vigueur. Depuis la mise en œuvre de nouvelles structures d’inspections et de contrôle au niveau des daïras et le renforcement de ces dernières par un personnel recruté depuis peu, les choses s’améliorent nettement bien que beaucoup de lacunes restent cependant à combler, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Aujourd’hui, les souks hebdomadaires sont des points noirs qui continuent à inquiéter l’opinion publique et les observateurs, tous azimuts. Qui doit contrôler ces espaces, non pas uniquement en matière de conformité de l’activité exercée avec la réglementation en vigueur mais surtout sur le plan de la santé publique et la qualité des produits exposés à la vente. Qui veut s’installer dans un marché hebdomadaire pour vendre n’importe quoi. Et c’est cette observation qu’il y a lieu de mettre en évidence et de songer aux conséquences et retombées néfastes si par malheur des produits vendus sont impropres à la consommation et pourraient générer des épidémies ou des intoxications à grande échelle. Quand on voit des gens vendre de la viande bovine ou ovine, sans constater, des marques que cette viande a été visitée par des vétérinaires, cela devient très inquiétant. Ce vendredi, ceux qui ont visité le souk de Hammam Bou Hadjar ont dû constater cette contravention au grand jour et au vu et au su de tout le monde. Ce qui se dit pour cette denrée, l’est aussi pour les produits laitiers et les jus qui sont exposés aux aléas climatiques et sont aussi suspectés. Quand on évoque le problème sur le plan juridique, l’exercice commercial est illégal et quand on aborde la question liée au contrôle de la qualité et la répression de la fraude, tous les acteurs de l’environnement du commerce sont concernés mais personne n’est responsable vis-à-vis de la loi sous prétexte que c’est de l’informel et qu’il s’agit de vendeurs qui n’ont pas de registre de commerce et que l’on ne peut pas les verbaliser. Un non sens qui en dit long et qui suscite des préoccupations multiples et variées à plus d’un titre. Cependant durant le mois de novembre 2014, les services de la DCP, de la wilaya d’Aïn Témouchent, ont effectué 973 interventions qui se sont soldées par 128 contraventions relatives aux pratiques commerciales et les textes régissant la qualité. Ce qui s’est traduit par la notification de 126 PV de poursuites judiciaires et la saisie de 123 kg de produits variés composés essentiellement de viandes avariées, de viandes hachées, de gâteaux, de beurre, de dattes et cosmétiques. Plusieurs produits ne comportaient pas l’étiquetage étaient saisis à titre préventif. En somme, la valeur marchande des produits saisis s’élève à 50 000 da, a révélé une source de la direction concernée. Ce qui attire l’attention lors des opérations de contrôle effectuées par les brigades de la DCP est le fait de constater qu’un lot de 19 commerces exerçait sans registres de commerces. Les survenus en infraction avec la loi leur a été infligées des sanctions de fermeture. En sus, entrent dans cette catégorie de contraventions les commerçants qui pratiquaient l’activité commerciale en dehors de ce qui est prévu sur les R.C ou pour des raisons d’hygiène. Les contrôleurs ont, par ailleurs, saisi 17 échantillons de plusieurs lots renfermant la semoule, la farine, le lait pasteurisé et des gâteaux pour les analyser au laboratoire.
Boualem Belhadri