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Aïn Témouchent : faute de cantine, des collégiens prennent des casse-croûtes devant l’établissement à Sidi Ben Adda

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Lors du discours inaugural qu’elle a lu à l’occasion de la rentrée scolaire en septembre dernier, la directrice de l’éducation de la wilaya d’Aïn Témouchent, madame Hidayette Hireche, avait laissé entendre que tous les établissements scolaires seront dotés de cantines.
Cependant lors de la 3e session plénière d’automne de l’APW, le rapporteur de la commission de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, avait mis à la connaissance de l’assistance que 10 cantines servent des repas froids en plus des collèges qui sont dépourvus du régime de demi-pension.
Depuis, des directives strictes auraient été prises en prévision de la saison hivernale et que les choses allaient s’améliorer, sans tarder. Ces jours-ci plusieurs élèves du CEM 17 Octobre 1961 de Sidi Ben Adda, chef-lieu de commune situé à 6km à l’ouest d’Aïn-Témouchent, ont exprimé leur désappointement et se disent outrés de voir pas moins de 70 collégiens issus des fermes, des zones éparses, de Chatt El Hilal et Sidi Djelloul, sillonner la ville à la recherche de repas. La majorité on la voit chercher l’aliment préféré « la Kalantita» ou acheter du pain et quelques portions de fromage pour couper l’appétit. Et il n’est pas du tout difficile de deviner où ils se mettent pour se restaurer.
On les voit assis sur le trottoir à côté du collège, ou dans un café du coin tout en demandant une limonade, la « chaâbia » à 15 DA. «Nos enfants se lèvent très tôt le matin pour prendre siège dans le bus de transport scolaire, ils parcourent plus de 10 km en moyenne depuis Chatt El Hilal et Sidi Djelloul, ils rencontrent véritablement des difficultés pour suivre leurs études,» disent les uns qui précisent que des parents d’une bonne partie de scolarisés des zones éparses sont des nécessiteux et n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs enfants et de leur restauration, d’une part, et déplorent avec beaucoup de peine le taux élevé des déperditions scolaires, d’autre part. Du côté de l’administration, on dit que ce problème lui a été posé même par le biais de la presse. Et pourtant ceux qui ont suivi le discours inaugural de la directrice et pris connaissance du rapport de la commission de l’APW chargée de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle auront quoi à dire et redire. Lors de la dernière visite de Nouria Benghebrit, ministre de l’Éducation nationale, à Aïn-Témouchent, on avait accosté le président de la fédération des associations des parents d’élèves pour savoir si tous les établissements scolaires du primaire sont dotés de cantines comme avancé par la directrice lors du premier jour de la rentrée scolaire. Ce dernier a dit «non ce n’est pas vrai.»
Un membre du bureau de wilaya de la fédération sus citée nous a dit «je vous propose que l’on fasse une tournée à travers l’ensemble des établissements et vous allez constater de vous-même que ce n’est pas vrai ce qu’a avancé la directrice. A l’issue de ce constat amer, on a appris que la restauration des collégiens sera prise en charge par le fonds de solidarité durant les mois de novembre et décembre, le reste de l’année ce sera fait sur le budget de l’APW.
Boualem Belhadri

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