Accueil RÉGIONS Aïn-Témouchent : en conclave, les médecins généralistes veulent un statut à part

Aïn-Témouchent : en conclave, les médecins généralistes veulent un statut à part

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Hier, l’hémicycle de l’EH Dr Benzerdjeb 220 lits, d’AïnTémouchent, a abrité une rencontre constituée de pas moins de 50 médecins généralistes et cadres de la santé publique.

L’initiative est prise par le bureau de wilaya du syndicat national des médecins généralistes de la santé publique (SNMGSP), selon le Docteur Mohamed Menâa, le SG de la section syndicale et membre du bureau national du SNMGSP. D’après les informations , cette formation syndicale veut se démarquer des autres mouvements qui auraient , selon toute vraisemblance, formulé d’autres revendications qui ne cadrent pas avec les leurs en tant que mouvement de praticiens généralistes qui aspirent à un statut particulier propre au médecin généraliste. Cette doléance est l’ossature cadre autour de laquelle reviennent, à chaque fois, le syndicat et les praticiens, ont fait remarqué certains qui ont eu à se confesser à la presse. Intervenant lors de cette rencontre qui intervient dans une conjoncture assez spéciale, le Docteur Menâa est revenu sur le rôle du médecin généraliste connu plus couramment sous l’appellation médecin de famille ou médecin référent pour mettre en évidence le rôle et l’importance du médecin de famille et la place qu’il doit occuper dans la société, un rang de mérite que lui confère la nouvelle loi sanitaire. C’est, dit-il, la pièce angulaire du système de santé, n’est pas uniquement en Algérie, mais à travers le monde. Comme ça été précisé lors des précédentes rencontres tenues à Aïn Témouchent, le SNMGSP demeure le seul interlocuteur des médecins généralistes. On envisage de lui donner un ancrage juridique propre à lui et de cette manière le médecin généraliste aura son statut et ce n’est qu’à cet instrument qu’il se réfèrera dans l’avenir. Le statut proposé dont ni les contours ni les textes n’ont pas été débattus veut ériger la médecine générale en une spécialité à part entière à l’instar de ce qui se passe dans les pays développés, une option qui tient compte de l’évolution des nouvelles connaissances médicales. Cela passera inévitablement par la révision de la formation initiale du médecin généraliste (cursus). Ici l’orateur ouvre une parenthèse et porte le débat à un niveau supérieur pour impliquer les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, deux départements en mesure de statuer sur cette question et lui donner le cachet d’éligibilité. Aussi, dit-il, la requête transmise par le syndicat SNMGSP au ministère de l’Enseignement supérieur contient les éléments nécessaires adossés de rapports qui appuient cette demande. Et séance tenante le SG du SNMGSP à souligner que la journée de grève nationale des praticiens de la santé publique ne concerne pas le médecin généraliste ni de près ni de loin, car les médecins généralistes ont des revendications propres et leurs solutions relèvent de la fonction publique.
Boualem Belhadri

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