Un berger, dans la commune de Sidi Ben-Adda, avait l’habitude d’amener pâturer son troupeau dans un terrain en déclive, non loin de la zaouïa de Sidi Bouaza qui est située à quelques bornes au sud-ouest de la dernière ville citée. Il exerce ce métier depuis des lustres.
Cependant, le pauvre berger vient de perdre 30 têtes de moutons âgés de 5 à 6 mois dans des conditions étranges et qui poussent la curiosité scientifique des observateurs avérés. Le fait surprenant est de constater une mort en série de 3 à 4 agnelets par jour. L’éleveur prétend avoir quelques connaissances et est à jour quant aux vaccins essentiels qu’il utilise tous les trois mois, sans distinction aucune entre les béliers, les chèvres, les brebis et les agneaux. Outre ce fait indicateur, le berger déclare ne jamais mêler son troupeau avec les autres qui broutent l’herbe dans la même zone. Il dit aussi qu’il applique à la lettre, les consignes et recommandations des vétérinaires. En sus, il est méfiant et contrôle de son propre chef l’herbe et l’eau qu’il donne à ses troupeaux. Les moutons étaient en bonne santé avait déclaré à l’entourage venu s’enquérir de la situation. Les autres bergers et éleveurs de la localité de Sidi Ben-Adda et des fermes environnantes ont paniqué et un stress sans précédent s’empara d’eux. Pour plus de précision et pour une exploitation équitable afin d’orienter les spécialistes et d’éclairer l’opinion publique locale et nationale, on était obligé de prendre contact avec le directeur des services agricoles. Il était 10h45mn, ce samedi 16 août 2014 quand on eu cette autorité au bout du fil. On venait de l’informer du phénomène mais il a écarté le cas de la fièvre aphteuse car les vétérinaires sont sur le terrain et ont sillonné la zone sans que le berger ait eu l’idée de venir les voir pour poser le problème. Contacté par nos soins, quelques minutes après, le vétérinaire en chef, M. Chouiref était au courant du problème. Selon lui il s’agit d’une intoxication alimentaire. D’où détient-il cette certitude ? Ce sont des vétérinaires privés qui ont ausculté le troupeau et qui ont conclu l’origine de la mort des agnelets. Cependant, il avance quelques agnelets morts par intoxication et non pas le chiffre avancé par le berger. Le vétérinaire en chef affirme que la mort n’est pas due à la fièvre aphteuse. Il s’agit là d’une fausse déclaration pour qu’il puisse bénéficier d’une indemnisation. Des responsables des secteurs de l’agricultures, de la santé et des forêts ont été obligés de rentrer avant de terminer leur congé annuel. C’est à la demande de leur chef hiérarchique que cela s’est passé. Les observateurs lient ça aux risques d’éventuelle épidémie et aux feux de forêt qui ont ravagé plus de 120 hectares durant les mois de juillet et août. L’heure est à la vigilance.
Boualem Belhadri
