Aïn Defla est une wilaya à vocation agricole recelant d’énormes potentialités sur les plans culturel et touristique. Aïn Defla, qui signifie « source des lauriers-roses », appelée autrefois Duperré, est une ville située 145 km à l’ouest d’Alger, entre le Dahra au nord et Djebel Doui au sud qui annonce le massif de l’Ouarsenis.
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…Cette wilaya, dont la simple évocation fait immanquablement venir à l’esprit les vastes et riches terres agricoles, a assurément enregistré un impressionnant développement du secteur de l’agriculture durant les dernières années. Outre la pratique de la céréaliculture, la wilaya d’Aïn Defla, où vivent près de 835 000 habitants, est connue par ses cultures maraîchères, la pomme de terre notamment (7,3 millions de quintaux enregistrés en 2013), lesquelles lui ont permis d’occuper le 2e rang sur le plan national après El Oued en matière de production de ce tubercule. La densification du réseau routier de la wilaya, sa proximité des grands centres économiques, le passage sur ses terres de la ligne ferroviaire Alger-Oran, dont les travaux de dédoublement ont été lancés (prélude d’une opération d’électrification), constituent, par ailleurs, autant d’atouts en mesure d’attirer tout investisseur potentiel désireux d’étendre son activité. Au regard de sa position de «carrefour», ses sites forestiers, ses sources thermales et ses barrages, la wilaya d’Aïn Defla offre, par ailleurs, des possibilités indéniables pour le développement des activités touristiques. De nombreux festivals sont abrités, chaque année, par la wilaya à l’instar de la quinzaine culturelle organisée au mois de mai (folklore, variétés et concours hippique) ainsi que la Fête de la cerise qui se tient à Miliana durant la même période. Incontestablement, Miliana, abritant le musée Emir Abdelkader qui a préservé son architecture à la faveur du lancement de nombreuses opérations de restauration, reste la ville la plus connue de la wilaya. Outre le musée Emir Abdelkader, Miliana possède des sites historiques d’une grande valeur. Il s’agit notamment de la grande mosquée de Sidi Ahmed Benyoucef, des carrières romaines où se trouvent des tombes datant du 5e siècle de l’ère chrétienne, du site de la mosquée El Batha, détruit par les forces d’occupation en 1844 et dont il ne reste que l’horloge et l’aqueduc situé dans le quartier de Zougala. Il y a aussi le célèbre café où se rencontraient des figures emblématiques de la période pré-indépendance, à l’instar de Messali Hadj, Ferhat Abbas, Mohamed Bouras et Hadj M’hamed El Anka. Autre endroit à la fois touristique et culturel, les ruines romaines de «Gargar» situées dans la commune d’El Amra (15 km au nord du chef-lieu de wilaya), qui constituaient un centre de repos pour les légions romaines du temps de l’occupation romaine de l’Algérie. Au printemps, cette région constitue le point de mire de nombreuses personnes en provenance de divers endroits dont certaines viennent en familles y humer l’air frais, profiter de la verdure et contempler des paysages féériques.