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AHMED KATEB, EXPERT-CHERCHEUR EN RELATIONS INTERNATIONALES, AU COURRIER D’ALGÉRIE : « L’Algérie a plusieurs atouts à jouer face à la France »

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Une armada de ministres (au nombre de 16), hommes d’affaires, universitaires, membres de la société civile, feront partie de la délégation conduite par la Première ministre française, Élisabeth Borne, qui débarquera à Alger, dimanche prochain, pour la 5e session du Comité intergouvernemental de haut-niveau (CIHN) entre les deux pays. Cette session est prévue les 9 et 10 octobre prochains sous la coprésidence du Premier ministre Aïmène Benabdrahmane et son homologue française. Cette rencontre, faut-il le rappeler, fait suite à la signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie, conclue le 27 août dernier entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Loin du cadre bilatéral, c’est l’UE en tant que bloc économique qui débarquera, elle aussi, dans les tous prochains jours en Algérie pour parler cette fois-ci énergie notamment après la crise énergétique née de la guerre en Ukraine. Quelles sont donc les cartes maitresses de l’Algérie pour mener à bien et à son profit ces « négociations de partenariat ? Pour répondre à cette question nous avons contacté, Ahmed Kateb, expert-chercheur en relations internationales. Pour ce qui est de la rencontre de dimanche prochain, Ahmed Kateb, appréhende un agenda riche vu la forte délégation qui accompagne la cheffe de l’exécutif français en dehors de l’énergie. En effet les ministres de l’Économie, des Affaires étrangères, du Travail, de la Culture, de la Transition énergétique, et de l’Intérieur entre autres, sont de la partie pour dire l’importance accordée à cette rencontre. L’immigration illégale, et le cas des sans-papiers établis en France, entre autres, pourraient être évoqués à l’occasion avec le ministre de l’Intérieur français, Gerald Darmanin, estime notre interlocuteur. En plus des questions d’ordre économique, culturel et autres en rapport avec les différents départements ministériels présents. S’agissant des atouts de l’Algérie à faire valoir lors de ces rencontres avec ses partenaires européens pour mener à son profit cette rencontre, l’expert-chercheur en relations internationales, juge qu’ils sont nombreux. Il a cité notamment la proximité géographique de l’Algérie avec l’Europe qui fait d’elle un partenaire incontournable pour les pays du vieux continent. Autres atouts, selon Ahmed Kateb : le côté « sérieux » de l’Algérie dans le respect de ses engagements commerciaux avec ses partenaires. Sur ce point, notre interlocuteur a rappelé qu’en dépit de la crise politique et diplomatique avec l’Espagne, son Premier ministre Pedro Sanchez a reconnu la fiabilité et le sérieux de l’Algérie en matière du respect de ses engagements avec ses partenaires étrangers, même en temps de crise. Il a également relevé l’apport important de l’Algérie en matière d’énergie qui fournit « 3 milliards mètres cubes » de gaz pour la France. Un fournisseur dont les pays européens trouvent beaucoup d’avantages dictés notamment par le positionnement géographique de l’Algérie par rapport au Qatar, ou le Nigeria, à titre d’exemple. La France veut donc « profiter » du gaz algérien tout comme l’Italie, conclut Ahmed Kateb. C’est le cas de le dire en effet, puisqu’en lendemain de la visite de Macron en Algérie, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a évoqué une possible augmentation des livraisons de gaz algérien à la France. La France en solo ou le l’UE en bloc souhaitent ainsi s’assurer l’approvisionnement en gaz algérien pour remplacer le liquide précieux, jadis, livré par la Russie pour la majeure partie des pays européens. Des livraisons qui ne sont plus assurées depuis la guerre en Ukraine et la crise avec Moscou.
Brahim Oubellil

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