Hier, mardi, avant le début des travaux de la réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a pris part, au Caire, à la 8e réunion du Comité arabe ministériel restreint chargé de l’action internationale pour faire face aux politiques et mesures de l’entité sioniste illégales à El-Qods occupé.
Selon le communiqué du ministère qui donne l’information, les délibérations « de la réunion du Comité ministériel restreint ont porté sur les pratiques et politiques israéliennes dangereuses et systématiques, visant à annexer la ville sainte, à la vider de ses composantes palestiniennes et à altérer son identité arabe ».
Les ministres des pays membres de ce Comité « ont convenu d’une série de mesures pratiques pour renforcer l’action arabe au niveau des instances internationales, afin de faire face et de lutter contre ces politiques et pratiques par tous les moyens possibles », a indiqué le communiqué.
La cause palestinienne au centre des travaux
Ahmed Attaf se trouve au Caire, où il est arrivé lundi, chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, pour participer à la 162e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères, qui s’est tenue hier. Cette session est consacrée à « l’examen de plusieurs questions placées au cœur de l’action arabe commune, notamment les dangereux développements auxquels la cause palestinienne et toute la région sont confrontés en raison de l’escalade israélienne tous azimuts et des crises et conflits qui menacent la sécurité et la stabilité dans plusieurs pays arabes », selon un communiqué du ministère qui a ajouté qu’en marge des travaux, Ahmed Attaf aura des rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues arabes, dans le cadre de la coordination des démarches menées par l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations unies, afin de contribuer à la défense des intérêts des pays et peuples arabes et de plaider en faveur de la cause palestinienne, cause centrale de la nation arabe.
Les pays « normalisateurs » complices
Alors que la cause palestinienne est entrée dans une phase décisive depuis l’opération Déluge d’Al-Aqsa, le 7 octobre 2023, bientôt un an, marquée par la détermination de la résistance à s’opposer aux agressions sionistes génocidaires à Ghaza et en Cisjordanie, la Ligue arabe continue à attirer l’attention sur les risques de déflagration régionale et des pays arabes persistent à maintenir leurs relations « normalisées » avec l’entité sioniste au lieu d’y mettre fin et de s’engager résolument dans le soutien au peuple palestinien. Ils ignorent l’agression génocidaire des naziosionistes qui s’attaquent aux camps des déplacés à Ghaza et ignorent également les menaces d’expansion géographique de l’entité sioniste. La résistance palestinienne a appelé la communauté internationale et l’Onu ainsi que les organisations politiques, humanitaires et juridiques, à agir pour mettre fin à l’agression génocidaire sioniste. Les pays arabes « normalisateurs » ne se sentent pas concernés par cet appel. Ainsi, d’après le bureau central des statistiques de l’entité sioniste les échanges avec le Maroc ont atteint, au mois de juillet 2024, 8,5 millions de dollars, en augmentation de 124% par rapport à la même période de l’année dernière.
Ceci, au moment où la famine tue les enfants à Ghaza et où les pays arabes craignent d’y faire entrer une petite bouteille d’eau. Pourtant nombre de pays, non arabes, ont bloqué leurs relations économiques avec l’entité sioniste, ont arrêté les exportations d’armes, on chassé l’ambassadeur sioniste, organisent des manifestations populaires de soutien à la Palestine, drapeaux et keffieh bien en vue,… De même, les peuples libres continuent d’utiliser leur arme appelée BDS, pour Boycott Désinvestissement Sanctions, qui occasionne des pertes à l’économie sioniste et aux entreprises qui lui sont associées dans le monde, et apporte un soutien considérable à la résistance palestinienne. Leur dernier trophée en date : le report à une date inconnue, autant dire l’annulation, pour la première fois, du festival du cinéma sioniste « Shalom Europe » qui se déroule depuis 15 ans en France, à Strasbourg.
M’hamed Rebah