Les investissements privés dans le secteur agricole de la wilaya de Médéa n’ont pas encore atteint le niveau escompté, malgré le fort potentiel de la région, les facilités accordées par les pouvoirs publics et l’ouverture de l’ensemble des segments d’activités au capital privé, ont indiqué, mardi, des responsables de la direction locale des services agricoles.
Pour booster ce volet, une rencontre sur l’investissement agricole a regroupé, au siège de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) les différents présidents des conseils interprofessionnels, exploitants agricoles, opérateurs économiques et cadres des services agricoles, de la Conservation des forêts, les impôts, l’industrie et les mines, les chambres de l’agriculture et de commerce et d’industrie. Des exposés détaillés sur le potentiel agricole et sylvicole de la région ont été présentés, et de multiples créneaux porteurs ont été mis en exergue, notamment la transformation et l’industrialisation d’espèces sylvicoles ou de produits agricoles, très rentable eu égard à la forte demande de ces produits sur le marché, tant national qu’international.
L’économie forestière, un segment toujours à la traine, peut, selon Ahmed Salem, chef de service à la Conservation des forêts, engranger de gros bénéfices et créer de la richesse, pour peu que des investisseurs s’intéressent de plus près à l’énorme potentiel que recèle le secteur. Il cite, dans ce contexte, l’exploitation des diverses espèces et essences végétales, comme le pistachier, le caroubier, l’opuntia (cactus), la lavande, le romarin ou l’origan, très prisés par l’industrie pharmaceutique, la cosmétique ou l’agroalimentaire, tout en déplorant le peu d’engouement enregistré, jusqu’ici, chez les investisseurs locaux.
Le secteur agricole, dont les indicateurs économiques ont évolué « sensiblement » durant les quinze dernières années, grâce notamment aux subventions conséquentes injectées par les pouvoirs publics, est, lui aussi, en quête d’investissements privés en mesure de maintenir la croissance induite par l’implication directe de l’état dans ce secteur, au cours de cette période, a souligné, pour sa part, le directeur local des services agricoles, Mustapha Bennaoui. Il a fait observer, toutefois, que les efforts déployés depuis quelques années ont abouti à la concrétisation d’un nombre « assez encourageant » de projets d’investissement qui pourraient être suivi par d’autres projets, en maturation actuellement, au niveau de différentes directions.
La rencontre a été mise, d’ailleurs, à profit pour présenter à l’assistance un échantillon des projets en exploitation, financés par des fonds privés, à l’instar des huileries Ghouli et Ghafar, implantées à Mezghena, nord-est de Médéa, les unité de transformation d’arboriculture fruitière, en production au niveau des communes de Benchicao et El-Omaria, l’unité d’abattage de viande blanche, également à El-Omaria, et la nouvelle laiterie de Bouskène, à l’est de Médéa.