En Cisjordanie occupée, pour le troisième jour consécutif, l’armée sioniste a poursuivi jeudi son incursion dans la ville de Jénine et son camp, incursion au cours de laquelle 11 Palestiniens sont tombés en martyrs. Les soldats sionistes ont également fait exploser 20 maisons, selon les autorités locales. La campagne d’arrestation s’est accompagnée de « harcèlement massif, de passages à tabac sévères et de menaces contre les détenus et leurs familles, en plus d’actes de sabotages et de destructions généralisés des maisons des citoyens et de tirs directs dans le but de tuer », selon les sources palestiniennes. Les autorités de l’occupation ont arrêté des centaines de Palestiniens dans la ville de Jénine et son camp depuis le 12 décembre. Cette violence des colons et des soldats sionistes contre les Palestiniens a fait réagir y compris les alliés traditionnels de l’entité sioniste qui se trouve encore plus isolée. Ainsi, quelques pays occidentaux ont osé appeler « à la sanction des auteurs de ces actes » Il s’agit, selon l’agence de presse palestinienne Wafa, de « l’Australie, la Belgique, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suède, La Suisse et le Royaume-Uni ». Craignant sans doute que la Cisjordanie occupée s’engage plus encore dans les actions contre l’armée sioniste et contribue à élargir le champ de la résistance palestinienne, ces États ont réitéré leur position selon laquelle les colonies sionistes en Cisjordanie occupée sont illégales en vertu du droit international et ont rappelé les obligations de l’entité sioniste en vertu du droit international. Et l’agression sioniste à but génocidaire contre Ghaza ? Pour être crédibles, ces pays devraient cesser toute aide militaire et en renseignement à l’entité sioniste et prendre des sanctions économiques. Jean-Luc Mélenchon, président de LFI (La France Insoumise), a justement a demandé aux autorités françaises de prendre des sanctions économiques contre l’entité sioniste. C’est un pas difficile, voire impossible à franchir pour les pays occidentaux, sachant que l’entité sioniste est une pièce importante dans le projet impérialiste dans la région piloté par les États-Unis, avec le soutien des pays occidentaux.
Colons racistes et extrémistes
Comme leurs prédécesseurs en Algérie, du temps de l’occupation française (1830-1962), les colons extrémistes et racistes installés sur les terres des Palestiniens depuis 75 ans, poussent l’armée de l’entité sioniste à l’aventure face à la résistance palestinienne. Ces colons sont opposés à la solution de deux États et contribuent à entretenir la tension et les tentations guerrières de leur armée contre les Palestiniens. L’armée sioniste, elle-même, n’a aucune morale et ne respecte aucune valeur humaine, comme le prouve son comportement avec la population civile qu’elle tente d’humilier et surtout le bombardement, à l’aide de bombes au phosphore, d’écoles, hôpitaux et même les mosquées, lieux sacrés qui sont en plus profanés de manière honteuse. Des images d’une vidéo montrent des soldats sionistes à l’intérieur d’une mosquée, dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, utilisant des haut-parleurs pour réciter une prière majeure du judaïsme.
À la fin de la vidéo, des éclats de rire sont perceptibles, alors que les soldats sionistes sortent de la mosquée et qu’un chant de Hanouka est diffusé, toujours via haut-parleur. Au contraire de la résistance palestinienne, à Ghaza, qui a démontré son haut niveau de moralité, de l’avis des otages israéliens qui ont été libérés dans le cadre de l’échange de prisonniers, et qui a la sympathie d’une grande partie de l’opinion publique mondiale. Le monde entier sait maintenant que l’armée sioniste ignore les règles du droit international et du droit international humanitaire, et méprise le caractère sacré des lieux religieux. C’est cette armée inqualifiable que les États-Unis et les pays occidentaux arment et soutiennent en leur fournissant des renseignements et au plan diplomatique et politique en empêchant toute forme de solidarité avec la résistance palestinienne.
M’hamed Rebah
