Accueil Spor Affaire Merzougui : quand la LFP enfreint le code mondial du dopage

Affaire Merzougui : quand la LFP enfreint le code mondial du dopage

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La commission de discipline de la LFP n’a accordé aucune circonstance atténuante au jeune attaquant du MC Alger, Kheireddine Merzougui, qu’elle vient de suspendre pour quatre ans, à compter du 21 janvier 2016, alors que le président de la Commission nationale antidopage, Redouane Lamine Mekacher, a fait savoir que la sanction contre les athlètes qui consomment la méthylhéxaneamine ne dépasse pas les deux ans.Contrôlé positif lors du derby algérois contre l’USMA, le malheureux Merzougui a comparu ce matin devant la commission de Hamid Haddadj. L’on prête d’autre part à la direction du MCA l’intention de résilier son contrat.En fait, c’est le quatrième contrôle positif détecté depuis que la lutte contre le dopage est passée à la vitesse supérieure. Il y a quelques mois, trois autres joueurs de Ligue 1 et 2 en ont déjà payé le prix fort. Il s’agit de Youcef Belaili (USMA), Rafik Boussaid (RCA) et Naoufal Ghassiri (JSM Skikda). Les trois joueurs ont été suspendus quatre ans chacun. L’attaquant du MCA, Kheireddine Merzougui contrôlé positif lui aussi, a comparu lundi devant la commission de discipline de la LFP qui rendu son verdict en fin d’après-midi de la même journée.
Mais la question qui se pose pour de nombreux sportifs est la suivante : y a-t-il un barème universel sur lequel la Commission de discipline se réfère dans la prise des sanctions ? Le président de la Commission nationale antidopage, Redouane Lamine Mekacher, explique à ce sujet :« Il existe un seul Code mondial en matière de dopage, un code modifié en 2015 que toutes les Fédérations internationales, dont la Fifa, et organisations nationales ont adopté. À notre niveau, l’on est également soumis aux dispositions de ce code, lorsqu’il s’agit de sanctionner les athlètes ayant consommé des produits dopants. À ce tire, deux types de sanctions sont prévues : pour les substances non spécifiques (drogues), leurs consommateurs encourent une suspension de quatre ans au maximum, alors que pour les substances spécifiques (médicaments et autres produits dopants), les fauteurs sont suspendus pour deux ans au maximum. C’est le cas du reste du joueur du MCA, Merzougui, qui va comparaître lundi devant la Commission de discipline, habilitée à trancher sur la durée de sa suspension, mais celle-ci ne doit pas dépasser les deux ans. Tout reste donc à l’appréciation de chaque organisation ou association au niveau local». Mais le verdict de la commission de discipline de la LFP est totalement contraire au Code mondial.Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la commission de discipline a également infligé 4 matches à huis clos dont 2 avec sursis pour le MC Alger, suite aux incidents qui se sont produits lors de sa rencontre face au RC Relizane, jouée samedi dernier pour le compte de la 17ème journée du championnat Mobilis de Ligue 1. Le MC Alger a écopé aussi d’une amende de 200 000 Dinars. Cela se passe au moment où les joueurs du Doyen ont enclenché un mouvement de grève, lundi, pour réclamer le paiement des arriérés de leurs salaires. Les coéquipiers de Hachoud affirment n’avoir pas perçu leurs mensualités depuis quatre mois.
Hakim S.

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