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Affaire des six jeunes algériens accusés de viol collectif et détenus à Prague : Leurs familles dénoncent un «lynchage médiatique»

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sL’affaire remonte à début avril dernier lorsque six ressortissants de nationalité algérienne ont été interpellés par la police tchèque suite à leur accusation de viol collectif sur une femme irlandaise de 35 ans, comme cela avait été rapporté par des médias à Prague.

Depuis lors, les prévenus, âgés entre 19 et 23 ans, et parmi lesquels cinq sont des étudiants, ont été mis en détention provisoire. Aujourd’hui, leurs familles livrent leur propre version des faits, cherchent la vérité et en appellent à l’ambassadeur de la République Tchèque en Algérie afin d’intervenir auprès des autorités de son pays pour libérer leur enfants.
Dans un premier temps, les familles plaignantes dénoncent «une arrestation spectaculaire, soigneusement filmée par la police qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, suivie d’un lynchage médiatique basé essentiellement sur les origines des accusés ayant conduit les journalistes à verser dans le sensationnalisme et à diffuser des informations approximatives et fallacieuses», pouvait-on lire sur une lettre ouverte au représentant diplomatique tchèque à Alger. Du coup, il y a comme un vice de forme relevé par les familles des accusés. Car, «le juge a motivé la décision de la détention par les soupçons bien fondés et de par leurs statuts d’étrangers pouvant se soustraire aux poursuites pénales ou à la peine prononcée», a-t-on observé.
D’autre part, les familles algériennes reprochent à la justice tchèque le prolongement de la détention provisoire et dénoncent «les préjugés médiatiques» à l’origine, selon elles, du retard pris par le jugement de leurs enfants, quatre mois après leur emprisonnement.
En troisième lieu, les proches des ressortissants algériens posent des doutes quant au témoignage de la victime sur la base duquel leurs enfants ont été interpellés d’une manière musclée dans un hôtel du centre-ville de Prague, où les ébats sexuels auraient eu lieu. En effet, au moment où la ressortissante irlandaise accuse d’agression sexuelle sur sa personne, les familles des accusés s’interrogent comment dès lors aucune trace ou signe de violence n’auraient été décelés sur le corps de la victime. «Est-il normal qu’une jeune femme se fasse violer par six individus sans que cela ne laisse de trace de violences physiques ?», écrivent-t-elles tout en se demandant, aussi, pourquoi parler de «résultats de l’ADN déterminants» alors que les accusés ont reconnu avoir eu des rapports avec la victime.
Enfin, les familles des jeunes algériens dénoncent «les conditions extrêmement difficiles de leur détention (…), comme un appel de détresse sur le cas de cinq jeunes universitaires «souffrant énormément de cette situation».
Et comme pour faire valoir auprès des autorités tchèques une probable libération des accusés, leurs familles rappellent les conventions d’entraide judiciaires signées entre les deux pays. Sur ce, les proches des prévenus demandent à l’ambassadeur tchèque de peser de son poids auprès de Prague pour «libérer les mis en cause et leurs faire appliquer d’autres mesures adéquates prévues par les lois de la République Tchèque.»
Farid Guellil

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