Durcir les peines contre toute personne ou éléments d’une bande organisée visant les infrastructures de base, notamment les réseaux de vol de câbles en cuivre, était l’une des résolutions décidée par le Conseil des ministres du 28 mai dernier. Le parquet général près la Cour de Tamanrasset a annoncé, hier, dans un communiqué, le placement de 16 mis en cause en détention provisoire et de 4 autres sous contrôle judiciaire dans l’affaire de tentative de contrebande de plus de 11 tonnes de câbles électriques. « En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le parquet général près la Cour de Tamanrasset informe l’opinion publique qu’en date du 24/05/2023, des informations faisant état d’une quantité de câbles électriques destinée à la contrebande sont parvenues aux services de la sûreté de wilaya », note la même source. « L’enquête diligentée sur les faits par les services compétents s’est soldée par la saisie d’une importante quantité de câbles électriques (plus de 11 tonnes), de montants en monnaie nationale et étrangère, et l’arrestation de 20 mis en cause de nationalités algérienne et étrangère », précise le communiqué. En date du 01 juin 2023, « les mis en cause ont été présentés devant le Parquet compétent, lequel a ordonné l’ouverture d’une instruction judiciaire à leur encontre pour : tentative de contrebande représentant par sa gravité une menace sur l’économie nationale, possession d’un entrepôt destiné à la contrebande, évasion fiscale, et entrée et résidence illégales sur le territoire algérien pour les suspects étrangers ». Le juge d’instruction a auditionné les mis en cause et ordonné « le placement de 16 d’entre eux en détention provisoire et de 4 autres sous contrôle judiciaire », lit-on dans le communiqué. A noter que la loi sur la contrebande prévoit de lourdes peines contre ce type de crime menaçant l’économie nationale, pouvant aller jusqu’à la perpétuité.
R. S.