La mise en place d’un « nouveau » plan de distribution de l’eau potable, à travers la wilaya de Médéa, est « fort envisageable », vu le manque de pluviométrie et la « réduction » du quota d’eau affecté à la wilaya, à partir du barrage de « Koudiate Acerdoune », a déclaré, le wali, lors d’un point de presse.
Pour anticiper les effets du « stress hydrique » actuel sur la dotation des foyers de la wilaya en eau potable, la mise en place d’un nouveau plan de distribution « risque de s’imposer et nous emmener à revoir la quote-part quotidienne d’eau potable réservée aux communes, a expliqué le wali, Djahid Mous.
Il a ajouté que le nouveau plan, qui est en phase de maturation, « demeure l’une des solution pour faire face à ce stress hydrique et éviter d’éventuelles graves perturbations qui pourraient priver des milliers de foyers de cette denrée vitale, surtout en période estivale, si les réserves d’eau locales ne sont pas reconstituées, d’ici le mois de mai prochain, et le niveau de remplissage des barrages de « Koudiate Acerdoune » (Bouira) et « Ghrib » (Ain-Defla), qui alimentent une bonne partie de la wilaya, n’aura pas augmenté au cours des prochaines semaines.
Djahid Mous à révélé, dans ce contexte, la réduction du plus de la moitié du quota d’eau de la wilaya, à partir du barrage de « Koudiate Acerdoune », qui est passé de 100 mille M3/ jour à environ 47 mille M3/jour, consécutive au faible taux de remplissage de cette infrastructure hydraulique qui assure également l’alimentation de plusieurs wilayas du Centre du pays.
Cette baisse « significative » du volume d’eau réservé à la wilaya
nécessite, selon le wali, « une adaptation du plan de distribution qui est en vigueur à cette nouvelle donne, de manière à pouvoir continuer à assurer l’alimentation des foyers en eau potable, sans provoquer de tension sur l’eau, notamment à l’approche du Ramadhan et de la saison estivale », a-t-il affirmé.
La « dépendance » de la wilaya de Médéa, dans son approvisionnement en eau potable, de ressources extérieures, « complique davantage, une situation rendue difficile par le manque d’infrastructures hydriques locales susceptibles de lui assurer une certaine autosuffisance, ou tout du moins, la mettre à l’abri d’une grave pénurie d’eau », a déploré, le chef de
l’exécutif local.
Pas mois de 85% de l’eau consommée dans la wilaya de Médéa provient, à fait savoir le wali, des barrages de « Koudiate Acerdoune » (Bouira), « Ghrib » (Ain-Defla) et du champ de captation de « Berrine » (Djelfa), assurant que des démarches ont été entreprises en direction des pouvoirs publics afin d’inscrire des projets d’infrastructures hydriques pour la wilaya et la levée du gel de projets, tout aussi importants, et dont la concrétisation pourrait réduire ladite dépendance.